Les Français moins tentés par les véhicules chinois que le reste du monde

Tandis que les véhicules électriques chinois poursuivent leur conquête mondiale, le marché français semble plus difficile à pénétrer. C’est ce que révèle la dernière étude du cabinet BCG réalisée en partenariat avec NielsenIQ-GfK. En effet, si la moyenne européenne des intentions d’achat d’un véhicule électrique chinois oscille entre 10 % et 20 %, elle ne se situe qu’à 9 % pour les Français. Précisons qu’en Espagne, en Norvège ou encore en Allemagne, les intentions d’achat atteignent respectivement environ 19 %, 18 % et 16 %.
Naturellement, les prévisions de part de marché des véhicules chinois ne sont que de 3 % pour la France, tandis qu’en moyenne européenne, elles se situent à 4 %. Mais il y a plus réticent que la France. En effet, outre-Atlantique, seuls 7 % des Américains aspirent à acheter une voiture chinoise. À l’inverse, au Brésil, 36 % des consommateurs se disent prêts à acheter un véhicule de marque chinoise. Précisons que l’étude a été réalisée auprès de 9 000 consommateurs interrogés dans 10 pays, dont 1 000 en France.
L’étude du BCG montre aussi qu’entre 30 % et 40 % des Français et des Américains affirment vouloir racheter la même marque que leur voiture actuelle. Toutefois, le cabinet précise que "la fidélité reste significative, mais ne suffit pas à protéger les constructeurs historiques des nouveaux entrants". En Chine, le taux de fidélité s’affiche en dessous des 15 %. Une faible part due "à la jeunesse des marques locales et à une offre technologique en plein essor", analyse BCG.
Des raisons davantage liées à la motorisation ?
D’après les résultats de l’étude, au-delà du pays d’origine, les Français résistent surtout à l’électrification. Ainsi, 29 % des conducteurs de véhicules thermiques ou hybrides estiment qu’ils ne passeront jamais à l’électrique. À l’échelle du Vieux Continent, la moyenne n’est que de 24 %. Dans l’empire du Milieu, ils ne représentent que 6 %. Pour les Français, les freins sont toujours les mêmes.
À commencer par l’autonomie, jugée insuffisante pour 54 % des répondants hexagonaux, contre 43 % des participants européens. Pour ces derniers, c’est avant tout le temps de recharge, considéré comme trop long – 46 % en moyenne pour les Européens et 48 % pour les Français. Le coût d’achat des véhicules électriques arrive en deuxième position, avec 53 % des Français et 46 % des Européens.
En ce qui concerne les potentiels acheteurs français de véhicules électriques, 41 % ont été motivés par les économies générées à long terme, contre 47 % des Européens sondés. Les autres raisons invoquées sont les préoccupations environnementales pour 36 % du panel en France et 45 % en Europe. Seuls 29 % des Français évoquent l’expérience de conduite, contre 38 % sur le Vieux Continent.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
