Les ambitions françaises du Volkswagen Group
"Malgré un environnement économique délicat, tout au long de l'année, le marché français peut finalement être considéré comme très bon avec plus de 2,165 millions d'immatriculations" a lancé Marie-Christine Caubet, la présidente du groupe en France, en préambule d'une présentation plus détaillée des résultats commerciaux du groupe en général et de Volkswagen en particulier.
Ainsi, le Volkswagen Group France, c'est son nouveau nom depuis le 1er janvier, a dépassé pour la première fois de son histoire en France les 300 000 livraisons. 301 150 pour être précis. En immatriculations, cela ne représente "que" 294 084 véhicules des 5 marques de la filiale française, c'est-à-dire Volkswagen, Audi, Seat, Skoda et Volkswagen Utilitaires. L'objectif de 400 000 unités, à l'horizon 2018, est en ligne de mire. Le groupe affiche ainsi une pénétration VP de 12,8 % sur le marché français contre 11,2 % en 2010.
Dans cette galaxie de marques, Volkswagen progresse de 11,6 % à 166 882 unités, Audi gagne 15,9 % à 60 360, Seat affiche une croissance de 8,6 % à 33 962 immatriculations et Skoda totalise 21 473 unités soit une croissance de 13 %. La palme de la progression revenant à la branche utilitaires avec un gain de 20 % par rapport à 2010 avec 16 038 véhicules livrés. D'excellents chiffres de ventes doublés d'une amélioration du mix entraînant une augmentation du CA de 14 % à environ 6,5 milliards d'euros. Un élément d'ailleurs mis en avant par Jacques Rivoal, le directeur de Volkswagen France, pour balayer la participation de Volkswagen à la guerre des prix ambiante.
Volkswagen vise 8 % de pdm dès 2012
Avec plus de 166 000 immatriculations (dont 3 505 dérivés VP), Volkswagen distance les autres marques importées. La progression en volume est de 11,6 % sur un marché VP en recul de 2,1 %. Une performance très saine selon Jacques Rivoal car la croissance s'est faite sans immatriculations tactiques. Volkswagen a même réduit ses immatriculations de VD et de LCD. La marque a donc amélioré ses positions sur les marchés des particuliers et des flottes, lui permettant d'afficher une part de marché globale de 7,5 %, contre 6,6 % en 2010. Un canal des particuliers où la Polo et la Golf ont parfaitement rempli leur rôle alors que les ventes flottes ont été poussées par les nouveautés 2011 tels la Passat, le Touran, le Touareg ou le Sharan. Jacques Rivoal mettant en avant un TCO très compétitif.
Qu'en sera-t-il en 2012 ? Le directeur reste confiant avec l'arrivée de la up!, mais aussi de la CC et de la Coccinelle en mars prochain avant que ne débarque la Golf 7 lors du prochain Mondial de Paris. Puis, la marque peut également compter, pour ce début d'année, sur un portefeuille important avec près de 28 000 unités en poche, soit environ 2 mois d'activité. Ainsi armé, Volkswagen vise une part de marché de 8 % sur l'exercice 2012.
Le marché français en 2012 ?
"Bien que toutes prévisions soient très compliquées, nous imaginons un marché français à environ 2 millions d'unités, ce qui représenterait une baisse de 7,6 %" avoue Marie-Christine Caubet. Et dans cet environnement, à l'image de la marque Volkswagen, la dirigeante veut que l'ensemble du groupe gagne du terrain. Comment ?
Déjà avec les produits, car le groupe, après avoir lancé 17 nouveautés en 2011, va porter ce chiffre à 30 d'ici début 2013. Ensuite, le réseau sera un autre élément au service de la croissance envisagée. Alors que les réseaux du groupe se sont densifiés de 120 points de vente en 2011, leur nombre devrait encore augmenter de 250 d'ici 2018. L'investissement va ainsi se porter à 400 millions d'euros sur cette période après les 140 millions déjà investis en 2010-2011.
Tous les autres axes du business ne sont pas oubliés avec plus d'efforts et de communications sur l'après-vente, mais aussi la poursuite du travail sur le VO, notamment avec le label Das Welt Auto. La satisfaction clients est également au cœur du projet comme les synergies en back-office qui permettent de faire avancer toutes les marques. Autant de leviers qui devraient également permettre aux réseaux d'améliorer encore leurs résultats. A fin septembre 2011, Audi affichait 2,3 %, Skoda 1,5 %, Volkswagen 1,3 % et Seat 0,8 %.
Le groupe veut donc atteindre une nouvelle dimension en France et pour cela la filiale française embauche et disposera, en 2013, d'un nouveau bâtiment, à Roissy, pour une partie des équipes. Le siège de Villers-Cotterêts n'est aucunement remis en cause selon Marie-Christine Caubet, puisque le groupe y investit encore et son effectif va bientôt dépasser les 700 personnes.
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