Le véhicule du mois : la Mazda6
La mode des SUV-crossovers emporte tout sur son passage. Depuis 2012, la part de marché de ce type de carrosseries, tous segments confondus, sur le marché automobile hexagonal, a explosé pour peser désormais 37 % de part de marché. Une tornade dont les principales victimes sont les citadines qui ont perdu 9 points (-35 %) sur la période et surtout les berlines qui ont perdu la bagatelle de 8 points (-40%).
Mazda n'a pas échappé à la règle : ses CX-3 et CX-5 sont devenus les piliers de sa gamme en cumulant 58 % du mix total d'une marque qui a écoulé 8 557 véhicules neufs (+1,5 %) fin septembre. Et pourtant, malgré ce contexte défavorable, Mazda persiste et signe en rajeunissant son navire amiral, la Mazda6. Osé ? Peut-être. Mais la marque japonaise croit encore au pouvoir de séduction de sa belle berline, du moins pour une simple raison. "Certes, les ventes restent marginales, mais nous ne voulons pas arrêter ce modèle car il est aussi représentatif du savoir-faire de la marque", a expliqué Philippe Geffroy, président de Mazda France. "Mais il faut aussi reconnaître que le segment change avec les nouvelles 508, la VW Arteon, la Jaguar XE ou le lancement de la Toyota Camry. Il n'est donc pas à exclure, au regard des évolutions à venir, que la berline haut de gamme ou premium émerge à nouveau", insiste encore Philippe Geffroy. Même sur un segment D où les ventes cumulent au total 47 661 unités en France.
Flirter avec le premium
Si Mazda ne navigue pas dans la sphère des marques premium, elle se revendique toutefois comme "Access premium" et ce n'est pas pour rien si le second facelift de cette 6e génération est orienté dans ce sens, surtout quand 42 % des ventes du segment D sont générées par les premium. Logiquement, les spécificités de la marque et les technologies SkyActiv, I-Activsense ou MZD Connect sont omniprésentes sur ce modèle alors que quelques retouches stylistiques ont été opérées (calandre, optiques, rabaissement des ailes, fluidité de la silhouette) pour accentuer l'élégance reconnue de la berline. Si, dès la première finition, les équipements de série sont légion (affichage tête haute, GPS, régulateur de vitesse adaptatif, etc.), Mazda a souhaité en outre agrémenter sa "6" d'une nouvelle finition haut de gamme, Takumi, avec un intérieur remanié (cadrans, nouveaux sièges, nouveaux matériaux, etc.). Jusqu'ici, la plus haute finition, Sélection, générait 62 % du mix de la Mazda6.
La marque a donc fait le pari d'une finition supérieure pour augmenter le panier moyen (43 500 euros). Par ailleurs, et comme pour les générations précédentes, la version break, qui génère 64 % du mix du modèle, est plus courte que la berline, avec un empattement inférieur de 8 cm.
Le diesel encore
En attendant l'électrification de la gamme à compter de 2019, Mazda continue de miser sur le diesel, qui sur ce segment, reste inévitable quoi qu'on en dise : l'offre démarre avec le 2.2 l de 150 ch pour oublier ensuite le 175 ch au profit d'un 184 ch en boîte automatique, qui devrait encore truster 65 % des ventes du modèle, malgré un 134 g/km de CO2… Un modèle qui devrait enfin générer à la marque un millier d'exemplaires en 2019 et apporter son écot à une marque en plein redressement dans l'Hexagone (+136 % entre 2012 et 2017) et qui vise dès cette année la barre des 13 000 VN.
Etude des valeurs futures de : |
Mazda6 2.2l Skyactiv-D 184 ch BVM6 Takumi : 40 400 euros |
Mois |
KM |
Valeur vente (en euros) |
Valeur vente (en %) |
12 |
20 000 |
29 672 |
73,50 |
24 |
40 000 |
25 852 |
64,00 |
36 |
60 000 |
22 245 |
56,30 |
48 |
80 000 |
19 744 |
48,90 |
Source Autovista
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