Le Twizy se branche au Québec

En mars dernier, lors de la 34^e édition du salon de l'Automobile de Québec, un véhicule un peu particulier était visible pour la première fois dans la Belle Province : le Twizy.

Le petit quadricycle électrique français devrait en effet tenter l'aventure canadienne. Même si, de prime abord, le Twizy ne semble pas taillé pour les grands espaces et la rigueur hivernale. Les démarches d'homologation sont engagées et, en 2016, le Twizy devrait être distribué par la société Arza qui dispose d'un réseau de bornes de recharge.

Pour autant, Renault n'envisage aucunement un retour au Canada même si, de l'aveu d'un porte-parole de la marque, les gens se souviennent encore de la R5. Pour Emmanuelle Desbrosse, directrice générale chargée du développement des VE, contactée par nos confrères canadiens avant l'ouverture du salon, la démarche est claire : "S'inscrivant dans la stratégie d'électrification des transports annoncée par le gouvernement québécois qui vise à faire du Québec un leader mondial des transports électriques, Renault saisit cette opportunité pour proposer Twizy sur le marché canadien et apporter ainsi une réponse aux nombreuses demandes."

Le plan initié en 2013 par le Gouvernement de la province semble tenir ses promesses puisque plus de la moitié des 11000 véhicules électriques recensés au Canada roulent dans la province du Québec.

Renault tentera-t-il l'aventure avec d'autres modèles électriques comme le Kangoo ou la Zoé ? Pour l'heure non, affirme le porte-parole de la marque, même si Renault a fait une demande auprès de l'administration canadienne de dérogation de conformité aux normes locales afin de pouvoir tester des Kangoo 100% électriques sur le territoire, et ainsi juger du potentiel d'un tel modèle.

Mais ce test grandeur nature va permettre à Renault de mieux connaitre et appréhender le marché local pour, pourquoi pas, s'immiscer dans l'écosystème de l'autopartage local avec, là encore pourquoi pas, son partenaire français Bolloré qui dispose par ailleurs d'une usine de production de batteries dans la banlieue de Montréal, à Boucherville.

Car n'oublions pas que Bolloré a des ambitions pour sa BlueCar en Amérique du Nord. En effet, d'ici peu, le service d'autopartage 100% électrique de la ville d'Indianapolis, avec des Blue Indy, sera une réalité et la Ville de Montréal serait en passe de développer un réseau de ce type. En effet, le maire de la ville, Denis Coderre, a indiqué en avril dernier qu'il souhaitait tisser un réseau comptant 250 véhicules électriques dans les rues de sa ville, et cela dès le printemps 2016. 

En attendant les éventuels Kangoo, le Twizy va donc tracer la voie. Rappelons que cet ovni automobile a déjà été vendu à 15274 unités à travers le monde.