Le Royaume-Uni réoriente ses aides à l'achat de véhicules électriques
Coup de tonnerre et incompréhension au Royaume-Uni. Contre toute attente, le gouvernement britannique a annoncé, mardi 14 juin 2022, mettre un terme à une subvention de 1 500 livres (soit plus de 1 700 euros) versée aux acquéreurs de certaines voitures électriques neuves. Désormais, le pays souhaite pour se focaliser sur d'autres véhicules électriques, a-t-il été expliqué.
Une décision qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des industriels automobiles. "La décision de supprimer la subvention pour les voitures rechargeables envoie le mauvais message", et arrive "au pire moment" pour un secteur qui ne s'est pas encore relevé de la pandémie, a dénoncé Mike Hawes, directeur général de la SMMT, l'association britannique sectorielle, dans un communiqué.
"Pour rendre [les voitures électriques] accessibles à tous, nous avons besoin que les prix baissent" a renchéri l'association d'usagers de la route RAC, se disant "déçue que le gouvernement ait choisi de mettre fin à la subvention à ce stade".
D'autres formes de mobilité électrique à soutenir
Initié en 2011, ce programme gouvernemental d'aides financières a "soutenu la vente de près d'un demi-million" de voitures électriques. Cette décision politique fait alors du Royaume-Uni "le seul grand marché européen à n'avoir aucune incitation à l'achat initial pour les voitures électriques", comme l'ont souligné les partisans du maintien de l'incitation.
Mais l'exécutif dit vouloir se focaliser désormais sur le soutien à d'autres types de véhicules électriques. Les taxis, les motos, les camionnettes, les camions et les véhicules accessibles aux fauteuils roulants sont notamment sur la liste des segments de produits pour lesquels une enveloppe de 300 millions de livres sera allouée (soit environ 346 millions d'euros).
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Pour sa défense, l'exécutif soutient qu'il a cependant "toujours été clair sur le fait (...) qu'il s'agissait d'un financement temporaire". Aussi, il est avancé comme arguments que le montant, initialement fixé à 5 000 livres (environ 5 800 euros), avait déjà été progressivement réduit, avec "peu d'effet sur l'accélération rapide des ventes" de voitures électriques, mais aussi que l’exonération de taxe routière et le taux d'imposition favorables aux entreprises continuent de constituer des avantages.
Pour mémoire, le Royaume-Uni a fixé à 2030 l'interdiction des ventes de nouveaux véhicules à essence et diesel dans le pays et avait déjà annoncé en mars la mise à disposition de 1,6 milliard de livres (1,85 milliard d'euros) pour atteindre 300 000 points de recharge publics à cette même échéance. A ce jour, les véhicules électriques et hybrides représentent un sixième des immatriculations outre-Manche. (Avec AFP)
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