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Constructeurs

Le retour aux affaires de Mazda

Publié le 8 octobre 2013

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Fort du succès des CX-5 et Mazda6, le constructeur lance donc sa nouvelle Mazda3 avec confiance et ambition.
Le 7 novembre prochain, la Mazda3 sera dans les showrooms français.

Défier les conventions. Voilà le pari fait par Mazda tout au long de son histoire. Quelquefois partiellement mis entre parenthèses, notamment durant la période de coopération avec Ford, cet “Hiroshima Spirit” est en train de renaître. Comment ? Mazda, petit constructeur dans la galaxie automobile actuelle avec 1,2 million de ventes annuelles, a décidé de repartir à zéro. De faire un “reset” stylistique et technologique. Risqué. Mais preuve est de constater qu’aujourd’hui, cela commence à payer. En effet, depuis l’apparition des modèles “SkyActiv”, le Nippon va mieux et redevient ambitieux. Il a même bouclé son exercice fiscal 2012/2013 dans le vert, avec un bénéfice de 285 millions d’euros, après avoir oublié cette couleur pendant des années. Le CX-5 a ouvert le bal, suivi par la Mazda6, et c’est maintenant au tour du best-seller de la marque : la Mazda3. “Nous ajoutons aujourd’hui un nouveau modèle phare à notre gamme, a expliqué Phil Waring, le directeur général de Mazda Europe. Nous sommes donc très optimistes quant à notre capacité à poursuivre cette dynamique.” Une dynamique d’autant plus remarquable qu’elle s’établit sur un marché de l’Union en recul de 5,2 % depuis janvier. Ainsi, à fin août, Mazda a immatriculé 97 025 véhicules en Europe. Une croissance de 11 % qui rapproche un peu plus la marque de l’objectif européen de 150 000 unités fixé par Jeff Guyton, son président. Un palier avant de viser 200 000 unités, puis dépasser les 230 000 de 2008, l’année record en Europe. La quote-part du marché européen dans la volonté de croissance de Mazda, qui escompte 1,7 million de ventes à l’horizon 2016, contre 1,24 en 2012.

104 g de CO2 malgré 150 chevaux

La Mazda3, vendue à plus de 3,5 millions d’unités dans le monde, dont 500 000 sur notre continent, va donc être le relais de croissance du constructeur, mais aussi un outil d’internationalisation. En effet, cette berline sera non seulement produite avec la Mazda2, mais aussi avec des Toyota, dans la nouvelle usine du constructeur au Mexique. De quoi notamment attaquer les marchés d’Amérique du Sud.

Pour revenir sur le produit, cette Mazda3 va également inaugurer un nouveau moteur essence. Il s’agit d’un 1,5 litre de cylindrée développant 100 chevaux avec un couple de 150 Nm. Baptisé “1.5 SkyActiv-G”, il est annoncé avec une consommation de 5 litres aux 100 km pour 118 g de CO2. Il ne sera cependant pas disponible sur le marché français. En revanche, en France comme ailleurs, toujours pas de petit Diesel à l’horizon. Il ne faut pas y voir une critique du 2,2 l 150 chevaux (3,9 l et 104 g/km sur la Mazda3), déjà salué sur le CX-5 et la Mazda6, mais pour une compacte, la part la plus importante du marché, notamment sur celui des entreprises, n’est pas sur ce niveau de cylindrée et de puissance. Il faut peut-être encore y voir une nouvelle volonté de défier les conventions, mais aussi le signe d’une approche environnementale pragmatique. En effet, Mazda a choisi d’offrir à tous ses modèles l’ensemble de ses innovations et technologies (SkyActiv, i-stop, i-eloop, etc.) afin que l’impact global sur sa flotte soit réel. Mais le travail continue puisque, d’ici la fin de l’année, Mazda va présenter une berline hybride qui s’appuie sur la technologie de Toyota en vertu d’un accord entre les deux constructeurs nippons.

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