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Constructeurs

Le Quattro entre aux 24 Heures du Mans

Publié le 2 mars 2012

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Avec la R18 e-tron Quattro, Audi fait le pari de l'hybridation Diesel en endurance.

"Nous avons été les premiers à triompher aux 24 Heures du Mans avec une mécanique TFSi, les premiers avec une mécaniques TDi, nous voulons également être les premiers à gagner avec un véhicule hybride". L'objectif d'Audi Sport, fixé par Rupert Stadler, est donc clair : gagner le Mans avec la R18 e-tron Quattro qui marie l'électricité et un V6 TDi. Peugeot, qui avait également choisi cette formule Diesel électricité, ne sera pas là pour la grande bagarre technologique mais le français pourrait être remplacé par Toyota qui, lui aussi, a fait le choix de l'hybridation mais avec un bloc thermique essence. Verdict, pour le Mans, le 17 juin prochain après deux tours d'horloge. La première sortie officielle des autos aura lieu les 5 et 6 mai prochains lors des 6h de Spa.

Cependant, pour les 24 Heures du Mans comme pour le Championnat du Monde WEC, le constructeur d'Ingolstadt n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier puisqu'il engage, pour la course française, deux R18 e-tron Quattro et deux R18 TDi Ultra "classique". Durant le championnat du Monde, il en sera de même avec un véhicule de chaque technologie engagé.

Que cache donc la nouvelle arme d'Audi ? La R18 e-tron Quattro est donc, comme son nom l'indique, hybride et 4 roues motrices. Dans les faits, le train arrière reste propulsé par le V6 3.7 TDi développant plus de 510 chevaux et le train avant gagne deux petits moteurs électriques de 75 kw (100 ch) chacun. Ils peuvent ainsi transformer, à partir de 120 km/h, cette propulsion en intégrale. Un Quattro d'un autre genre qui sera d'ailleurs une réalité dans la gamme Audi. Ces moteurs électriques seront alimentés par l'énergie récupérée au freinage par un volant d'inertie. Une technologie que l'on a déjà aperçue chez le cousin Porsche. En effet, en plus de l'avoir montrée lors du Salon de Détroit 2011 sur le concept RSR, Porsche l'a également testée grandeur nature avec une 911 GT3 R hybride lors des 24 heures du Nurbürgring en 2011.

Mais revenons à Audi. Pour pouvoir intégrer ces nouveaux éléments, les ingénieurs ont dû, une fois de plus, se creuser la tête notamment pour compenser le poids du nouveau système embarqué. La R18 TDi, déjà baptisée Ultra en référence à son allégement, a encore perdu 100 kg  afin que le système d'hybridation ne soit finalement pas un handicap. Des feux à LED en passant par l'utilisation de nouveaux matériaux renforcés par de la fibre de carbone, tout a été repensé. Ainsi, les ressorts de suspensions ne sont plus en métal mais dans un matériau à base de résine et de fibre de verre. Ainsi le ressort passe de 2,660 kg à 1,530 kg, soit 40 % de masse en moins. Cette nouvelle façon de fabriquer ces ressorts, qui, en plus de leur poids, affichent d'autres qualités et avantages, sera par la suite utilisée sur des Audi "normales". Enfin presque normales, puisque la première à bénéficier de ces ressorts hélicoïdaux sera la R8 e-tron, 100 % électrique, d'ici fin 2012.

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