Le plan d'Audi pour dynamiser le VO en 2020
Crescendo. Le plan d'Audi pour moderniser l'activité VO prévoit l'introduction de plusieurs nouveautés avant la fin de l'année qui vont être toujours plus importantes. Le premier mouvement de la partition a été joué en début de mois de juin, quand Audi France a annoncé la mise en ligne de ses stocks occasion, au même titre que ceux du VN, avec la possibilité de réserver. La traduction d'une volonté de simplifier le parcours des consommateurs et créer de la réassurance.
Le deuxième a débuté cette semaine et tiendra jusqu'au 18 juillet prochain. Audi France a activé une offre de crédit éligible à tous les modèles vendus sous le label Occasion :plus. En collaboration avec la captive, le taux descend à 0,9 % pour un financement de 36 mois sans contrainte. Une opération à la durée volontairement longue pour se donner le temps de l'installer sur le marché et de permettre aux clients de mener une réflexion.
Pour les convaincre d'entrer dans la danse, le crédit est assorti d'un contrat d'entretien et d'une garantie perte d'emploi. Une première souligne-t-on chez Audi France. Habituellement, les couvertures portent d'un bloc sur les risques de décès, de maladie et chômage, mais dans le contexte d'incertitude économique, la marque aux anneaux a voulu atténuer les craintes en isolant exceptionnellement l'assurance perte d'emploi. Couplée avec les aides gouvernementales, cette offre de crédit devrait participer de la relance dans le réseau national.
Autour de 8 000 véhicules en stock
Un redémarrage dont le responsable VO, Jérôme Donguy, se dit satisfait. En mai, le réseau a totalisé quelque 2 200 ventes de véhicules de moins de 5 ans, contre un objectif initial de 3 000 unités, soit un repli de 26,7 % acceptable considérant les conditions de marché. Et pour cause, cela revient à immatriculer plus de 47 % de toutes les Audi de moins de 5 ans qui ont changé de main durant la période, soit un point de plus que l'an passé, à la même époque. En moyenne, Audi France est habitué à peser 50 % du marché hexagonal.
Le début du mois en cours est encore plus entrainant. A la date du 10 juin, le rythme de vente s'est accéléré par rapport à celui de l'an passé, d'après le responsable, qui ne partage pas de chiffre pour le moment. De fait, les stocks restent à un niveau acceptable. Il y aurait autour de 8 000 Audi sous labels en exposition sur les parcs, alors que le prévisionnel tablait sur un périmètre de 7 000 à 7 500 si le scénario n'avait pas subi la crise du confinement. "Le prix moyen a connu une légère contraction, mais reste relativement stable, observe Jérôme Donguy. Nous sommes habituellement à hauteur de 38 000 euros en moyenne dans le réseau".
Occasion :Plus s'élargit au VO plus âgés
Au 31 décembre prochain, il estime que le réseau aura écoulé "un peu moins de 38 000 unités", contre un volume visé en début d'année de 45 000 livraisons. L'impact de la crise chez Audi serait alors de 17 %. D'ici là, il y aura encore deux temps forts. En effet, la partition à jouer prévoit un troisième mouvement, à la rentrée de septembre. A ce moment, Jérôme Donguy va profiter du lancement d'une technologie de présentation en visioconférence des véhicules. Associé aux VN comme aux VO, il facilitera le travail à distance pour élargir le spectre aux clients les plus éloignés ou les plus réticents à se déplacer.
Tout cela nous amène à octobre et l'instant le plus fort du récital, quand le responsable orchestrera la nouvelle mouture du label Occasion :plus. "Un chantier a été ouvert, mais le confinement a retardé les échéances, entame-t-il. A l'automne, nous serons prêts à faire entrer les véhicules d'occasion de 5 à 8 ans dans notre label". Pour prendre la mesure de cette annonce, il convient de regarder les statistiques.
Bon an mal an, il s'échange 80 000 Audi de moins de 5 ans en France, sur un exercice calendaire. En s'ouvrant au marché des moins de 8 ans, alors ce total monte à 126 000 unités, soit 50 % de volume supplémentaire. C'est d'ailleurs la croissance que le responsable de l'activité vise à horizon 5 ans. "Cette branche de consommateurs qui nous est inconnu pour l'heure est encore plus digitalisée et appréciera les évolutions que nous avons réalisées depuis la sortie du confinement", anticipe Jérôme Donguy.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.