Le marché russe poursuit sa chute
Sans surprise, le marché automobile russe poursuit sa chute. En effet, en août 2022, les immatriculations de VP et VUL ont chuté de 62,4 %, pour se limiter à 41 698 unités, selon les chiffres publiés le 6 septembre par l'Association of European Businesses (AEB). Depuis le début de l'année, le recul est de 60,7 %, à 410 548 véhicules.
L'effondrement des ventes a commencé en mars, suite à l'imposition par les pays occidentaux de lourdes sanctions au secteur dans la foulée de l'entrée des troupes russes en Ukraine, bannissant notamment les exportations de pièces détachées vers la Russie. Au-delà des ventes, c'est la production automobile en tant que secteur industriel qui a été durement frappée, avec de nombreuses usines locales forcées de s'arrêter.
L'inflation, qui a flambé en Russie jusqu'à battre un record de vingt ans en avril, et l'instabilité du rouble ont également réduit les possibilités pour les Russes d'acheter des produits importés, a fortiori des voitures. Si la hausse des prix a reflué en été, elle s'est toutefois maintenue à un haut niveau en juillet, à 15,1 % sur un an.
La Russie autorise désormais l'importation entre autres de grandes marques automobiles et de pièces détachées sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle afin de contourner les restrictions. Le pays a également allégé les normes pour la fabrication de véhicules sur son territoire, autorisant la production de voitures sans ABS ou airbags, à cause des pénuries de composants électroniques et pièces détachées.
AvtoVaz, le premier producteur du pays dont le français Renault s'est retiré, a lui dévoilé récemment la Lada Granta, un modèle produit uniquement avec des pièces locales, mais sans airbags ni climatisation. (avec AFP)
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