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Constructeurs

Le Macan est en approche

Publié le 15 janvier 2014

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Avec l’arrivée du Macan, le 5e modèle de sa gamme, Porsche veut tirer le meilleur profit de la croissance mondiale des SUV compacts.
Porsche a investi 500 millions d’euros à Leipzig pour fabriquer 50 000 Macan par an.

 Dévoilé quasi simultanément à Los Angeles et Tokyo en novembre dernier, le 5e modèle de la gamme sera sur les routes ce printemps. Avec le Macan, Porsche veut sa part du segment des SUV compacts en forte croissance aujourd’hui et dans le futur. En effet, d’ici à 2018, plus de 1,2 million de ce type de véhicule devraient se vendre annuellement à l’échelle de la planète. Ce serait alors 300 % de plus qu’en 2007. Le Macan va donc jouer un rôle important dans la volonté de croissance de la marque puisque, rappelons-le, à cette même échéance de 2018, le constructeur allemand vise 200 000 unités par an contre plus de 150 000 en 2013. En attendant, le Macan sera produit dans la toute nouvelle usine de Leipzig, où Porsche a investi plus de 500 millions d’euros, afin d’installer une capacité de 50 000 unités par an. De quoi faire du Macan le SUV compact le plus exclusif et le plus sportif du marché, selon la volonté de Porsche.

Plus Porsche qu’Audi

Ce nouveau modèle a été développé en moins de trois ans par les ingénieurs de Weissach, soit six mois à un an de moins qu’un programme conventionnel, c’est-à-dire parti d’une feuille blanche. En effet, ici, a été utilisée une base connue avec la plate-forme de l’Audi Q5. Toutefois, le gain de temps aurait pu être supérieur car, finalement, les hommes de Porsche ont changé beaucoup de choses. Pour l’anecdote, les noms de Q5 ou d’Audi n’ont jamais été prononcés par le staff de Porsche durant cette présentation, ils préféraient parler du “modèle donneur d’organes”. Les “dons” ont concerné principalement les essieux avant et arrière, et la structure même de la plate-forme, qui offrait une rigidité suffisante pour le cahier des charges de Porsche. Parmi les pièces reprises et adaptées, on retrouve notamment la direction électromécanique que les ingénieurs de Weissach ont voulu plus directe pour plus de précision. Même chose pour les suspensions, dont certaines pièces sont communes (voir photo ci-contre de la suspension avant), mais où les modifications et les réglages sont différents. Toujours au sujet des suspensions, le Macan Turbo est quant à lui équipé de suspensions pneumatiques avec amortissement piloté que n’a pas son cousin. Le PTV Plus, un blocage de différentiel arrière, peut également faire son apparition. Quant au système de transmission intégrale, provenant de chez Magna, il est hérité du Cayenne. Enfin, parmi les autres spécificités du Macan, notons le système de freinage qui peut accueillir en option les freins carbone-céramique, ou encore la monte pneumatique différente à l’avant et à l’arrière. Bref, tout ce qui fait l’ADN de Porsche a été pris en compte ou spécialement développé pour ce nouveau modèle. Cette remarque est naturellement valable pour le style, mais aussi pour l’habitacle et la position de conduite qui sont typiquement Porsche.

Trois V6 en attendant les 4 cylindres

Sous un capot à l’admission d’air atypique, le Macan offrira au lancement trois motorisations V6 dont un tout nouveau 3.6 V6 biturbo qui affichera 400 chevaux et 550 Nm de couple. Un autre 3.0 essence de 340 chevaux, déjà vu sous le capot de la Panamera, est aussi au programme. Deux mécaniques cachant notamment le Vario Cam Plus et un carter sec ou encore une pompe à huile variable, fabriquées sur le site de Zuffenhausen. Le 3.0 TDi de 258 chevaux sera aussi au catalogue. Toutes ces mécaniques seront associées à une boîte double embrayage PDK 7 rapports. Une boîte reprise du Q5, mais largement modifiée, avec un nouveau système de commande, une gestion de passage propre ou encore l’apparition de la fonction Launch control. Le Macan se veut exclusif et il est logique que les mécaniques le soient aussi. Mais une fois le modèle installé, des mécaniques 4 cylindres vont faire leur apparition.

Avec le Macan, Porsche débarque sur un marché porteur avec des ambitions légitimes et justifiées. Qu’il partage des éléments avec le Q5 n’est en rien un problème, comme l’a déjà démontré le Cayenne. Au contraire, cela devrait même permettre au constructeur d’améliorer encore sa rentabilité déjà exceptionnelle. Porsche, aujourd’hui complètement intégré au groupe Volkswagen, profite ainsi du meilleur de Wolfsburg ou d’Ingolstadt. Et ce n’est sans doute que le début.
 

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