Le chinois Nio s'attaque réellement à l'Europe
Et un de plus ! Le constructeur chinois Nio a annoncé son arrivée sur le marché européen après un lancement test réalisé l'année dernière en Norvège, porte d'entrée pour les constructeurs de voitures électriques.
Dans un premier temps, la marque sera disponible en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Suède. Trois nouveaux modèles, les ET7 (berline du segment E), EL7 (SUV du segment E) et ET5 (berline du segment D) seront disponibles, ainsi "que des formules d'abonnement innovantes pour encourager l'utilisation des véhicules électriques", comme le promet la marque.
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"D'ici 2025, nous serons présents dans 25 pays et régions", a déclaré le directeur général William Li lors de la présentation à la presse à Berlin, en Allemagne. La France fera sans doute partie de la deuxième vague. Une partie du concept de Nio consiste à développer un réseau de stations d'échange de batteries automatisées. Au lieu de recharger les véhicules, ces stations permettent d'échanger les batteries vides contre de nouvelles, économisant le temps de charge. Cela n'est pas sans rappeler l'idée avortée de Better Place et Renault au début des années 2010.
20 stations de recharge
En 2022, Nio prévoit d'en construire 20 en Europe. Appelées Power Swap Station (PSS), leur nombre devraient passer à 120 d'ici la fin de l'année 2023. Le chinois vise 1 000 PSS en dehors de la Chine, dont la plupart en Europe, fin 2025. Une première station vient d'ouvrir dans le sud de l'Allemagne, sur l'autoroute entre Munich et Stuttgart. En parallèle, Nio annonce avoir accès à 380 000 points de charge en Europe.
La berline ET7 commercialisée en Allemagne est vendue 448 000 yuans sur le marché chinois (soit 64 400 euros). Son prix en Europe n'a pas été communiqué. A noter qu'après un an de présence en Norvège, Nio n'y a vendu que 750 véhicules. Il s'agissait du SUV ES8, disponible à 609 000 NOK (59 000 euros)
Dans un premier temps, Nio compte vendre ses voitures par abonnement, à l'instar de ce que propose Lynk & Co. Avec des durées allant d'un mois à 60 mois, les utilisateurs pourront choisir le véhicule qui correspond le mieux à leurs besoins. Pour tous les modèles d'abonnement, Nio intègre une assurance complète, un entretien, des pneus d'hiver, une voiture de prêt et une batterie de remplacement, ainsi que la possibilité de mettre à niveau les batteries.
Aucune concession
Pour la distribution de ses modèles, Nio ne prévoit pas de concession, mais des "Nio House" et s'appuie sur un modèle de vente directe. Au-delà de celle d'Oslo, en Norvège, la première Nio House va prochainement ouvrir à Berlin et la marque a annoncé la construction d'autres points de contact à Hambourg, Francfort, Düsseldorf, Amsterdam, Rotterdam, Copenhague, Stockholm et Göteborg.
Pour l'après-vente, le chinois a établi un réseau de centres de service agréés dans toutes les grandes villes de Norvège, d'Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark et de Suède. Via une application dédiée, les utilisateurs peuvent accéder aux données de la voiture et prendre des rendez-vous grâce à la fonction "One Click for Service".
En parallèle, Nio compte s'appuyer sur des groupes d'utilisateurs communautaires qui ont pour but d'aider le constructeur "à améliorer l'expérience des utilisateurs en partageant des idées sur la qualité du service, la facturation, l'expérience en magasin et d'autres aspects de l'utilisation d'une voiture Nio". En Norvège, ce type de communauté regroupe 270 membres.
Le groupe ne possède pas d'usine de fabrication de voitures en Europe, mais il a confirmé son engagement à accroître ses activités de R&D en Europe. En juillet 2022, le constructeur a créé le centre d'innovation de Berlin, qui se concentre sur le cockpit numérique, la conduite autonome et la R&D sur les énergies nouvelles. En septembre, la première Power Swap Station fabriquée dans l'usine Nio Power Europe, située en Hongrie, est sortie de la chaîne de production.
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