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Constructeurs

Le bras de fer entre le gouvernement et Renault a commencé

Publié le 22 mai 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Conscient que Renault joue sa survie, Bruno Le Maire, qui n'a toutefois pas encore signé la garantie du prêt bancaire négocié, veut connaître les propositions globales du constructeur pour assurer sa présence industrielle future en France.
L'usine de Flins, qui produit notamment les Zoé et Micra, emploie 2 600 personnes.

 

Le site industriel de Renault à "Flins ne doit pas fermer", a déclaré, vendredi 22 mai 2020, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur Europe 1, alors que le constructeur automobile doit présenter un plan d'économies de deux milliards d'euros le 29 mai prochain. "Nous attendons maintenant les propositions globales du président Jean-Dominique Senard sur son plan pour l'Alliance et son plan pour Renault", a ajouté le ministre.

 

"Ce qui nous paraît important, c'est de savoir quelle est la stratégie de long terme de Renault. Comment est-ce qu'ils nous garantissent que demain, les véhicules électriques seront localisés en France ?", s'est interrogé Bruno Le Maire. "Comment est-ce qu'ils nous garantissent que demain, la France devient le premier centre de production mondial de véhicules électriques pour Renault ?", a insisté le ministre.

 

Le ministre a estimé, dans une interview au Figaro, que le groupe automobile français, dont l'Etat est actionnaire historique et possède 15 % du capital, "joue sa survie", et précisé qu'il n'avait pas encore donné son feu vert à la garantie d'un prêt de cinq milliards d'euros qui doit permettre à Renault de surmonter la crise.

 

Toujours dans le quotidien, le ministre a prévenu quant aux contreparties attendues par l'Etat : "Nous demandons aux constructeurs de prendre des engagements dans trois directions : le véhicule électrique, le respect de leurs sous-traitants et la localisation en France de leurs activités technologiquement les plus avancées". "Toutes les aides que nous apportons aux entreprises doivent être orientées dans ces deux directions : la décarbonation de l'économie française et l'amélioration de sa compétitivité", a-t-il ajouté.

 

Rappelons que, selon le Canard enchaîné, le constructeur automobile français envisagerait de fermer trois sites en France (Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne). L'usine de Flins ne serait pas fermée mais reconvertie. Flins emploie 2 600 salariés et assemble notamment les Renault Zoé et Nissan Micra. (avec AFP)

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