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Constructeurs

L'automobile selon Trump se met en place

Publié le 3 décembre 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Très virulent sur l'industrie automobile, le locataire de la Maison Blanche fait peu à peu bouger les lignes à coup de menaces et de nouveaux accords. Après la signature de celui remplaçant l'Alena, il affirme en avoir trouvé un avec la Chine pour réduire les taxes. Reste maintenant l'Europe…
Enrique Peña Nieto, Donald Trump et Justin Trudeau ont signé, le 30 novembre 2018, en marge du G20 en Argentine, un nouveau texte simplement baptisé "accord Etats-Unis-Mexique-Canada" (AEUMC) pour encadrer les échanges entre leurs pays et remplacer l'Alena.

 

Il faut reconnaître que Donald Trump use de toute sa puissance pour les choses qui lui tiennent à cœur. Pour se limiter à l'automobile, il voulait la fin de l'Alena. Il l'a eue ! Le président américain, son homologue mexicain Enrique Peña Nieto et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont signé, en marge du dernier G20 en Argentine, un nouveau texte simplement baptisé "accord Etats-Unis-Mexique-Canada" (AEUMC) pour encadrer les échanges entre leurs pays.

 

Le volet automobile a tenu une large place dans les discussions. Il semblerait que le nouveau texte incite à se fournir davantage dans les pays d'Amérique du Nord pour les matériaux et composants. Il prévoit aussi une provision forçant le Mexique à augmenter les salaires du secteur pour réduire les écarts avec les voisins du Nord mieux payés.

 

L'autre sujet de courroux de Donald Trump est les taxes chinoises à l'importation pour les véhicules fabriqués aux Etats-Unis. Il semblerait que le Président américain soit tombé d'accord avec son homologue chinois Xi Jinping pour que la Chine réduise et supprime les droits de douane sur les automobiles américaines. Dans l'avion présidentiel, lors du retour du G20, Donald Trump aurait lancé à la presse : "C'est un accord incroyable."

 

Rappelons que la Chine, en juillet dernier, avait abaissé à 15 %, contre 25 % auparavant, les droits de douane sur les automobiles importées. Mais Pékin avait également précisé qu'il ajoutait 25 % pour les productions américaines faisant remonter le taux à 40 %.

 

Reste maintenant le cas de l'Europe. Il y a quelques semaines, Donald Trump agitait à nouveau les 25 % de taxes après une relative accalmie suite à la visite de Jean-Claude Juncker à Washington. Alors que la menace se précise, demain, mardi 4 décembre 2018, les patrons des groupes allemands sont attendus dans la capitale fédérale, selon l'agence de presse allemande DPA, pour rencontrer le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross et le représentant au Commerce des Etats-Unis Robert Lighthizer.

 

Il y avait déjà eu des entretiens avec les patrons des filiales américaines, mais aussi les patrons des constructeurs américains, lors de l'enquête diligentée par le secrétariat d'Etat au commerce. Mais, cette fois, il semblerait que Herbert Diess, le patron du groupe VW, et Dieter Zetsche, celui de Daimler, soient présents aux entretiens à la Maison Blanche. Quant à Harald Krueger, le patron de BMW, sa présence est pour l'heure incertaine, selon l'agence allemande. (Avec AFP)

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