L'Allemagne renouvelle son appel à éviter une guerre commerciale avec la Chine
L'Allemagne maintient la pression sur la Commission européenne. Le 17 septembre 2024, c'est le vice-chancelier, Robert Habeck, qui a plaidé pour une "solution négociée" entre l'Europe et la Chine sur l'affaire des taxes douanières sur les voitures chinoises importées.
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"Nous voulons éviter une guerre commerciale avec une spirale de droits de douane, ce qui, en fin de compte, nuit aux deux parties", a déclaré le vice-chancelier et ministre de l'Économie dans un communiqué, après sa rencontre à Berlin avec le ministre chinois du commerce, Wang Wentao, qui doit se rendre le 18 septembre 2024 à Bruxelles.
Concurrence déloyale
En juillet, Bruxelles avait décidé d'appliquer des taxes d'importations supplémentaires au 10 % déjà en vigueur sur les voitures chinoises. Ce complément avait été calculé en fonction des résultats d’une enquête minutieuse relative aux aides publiques touchées par chaque constructeur chinois. Bruxelles avait estimé que ces subventions étaient constitutives d’une concurrence déloyale. Ces droits de douane supplémentaires peuvent atteindre 36 % du prix de vente.
Pékin s'était dès lors insurgé menaçant l'Europe de représailles commerciales. Berlin s'est immédiatement inquiété des conséquences sur ses exportations vers la Chine, un important débouché commercial.
La semaine dernière, l'Espagne a plaidé dans le même sens que Berlin. "Nous n’avons pas besoin d’une autre guerre, une guerre commerciale dans ce cas. Nous avons besoin de construire des ponts entre l’Union européenne et la Chine (...) et depuis l’Espagne, ce que nous ferons c’est être constructifs et essayer de trouver une solution, un compromis entre la Chine et l’Union européenne", a déclaré le Premier ministre espagnol en visite en Chine.
Berlin n'a pas de majorité
Les États membres doivent se réunir dans le courant de l'automne pour adopter les mesures provisoires engagées par Bruxelles. Madrid et Berlin espèrent réunir d'autres alliés pour faire échec aux taxes douanières européennes. Ils devront réunir 55 % des États membres, soit au moins 15 pays sur 27, représentant au moins 65 % de la population européenne pour remporter la bataille. Pour l'heure, les États membres se sont majoritairement prononcés en faveur des taxes douanières.
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