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Constructeurs

La smart electric base bat son plein

Publié le 16 octobre 2017

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Smart investit un lieu branché en plein cœur de Paris pour promouvoir sa gamme électrique et inventer la vie qui va avec.
La smart electric base de Paris se tient jusqu'au 21 octobre prochain à l'espace Morning Trudaine, au 37, avenue Trudaine, Paris 9e.

 

Afin de mettre en avant sa gamme électrique (fortwo, forfour et cabriolet), smart déploie jusqu'au 21 octobre une smart electric base dans le 9e arrondissement de Paris, au Morning Trudaine, une ancienne école "à la Jules Ferry" reconvertie en espace de coworking. Une initiative similaire avait notamment été prise à Marseille début septembre et les résultats avaient été satisfaisants.

 

Depuis le 12 octobre, smart a donc mis en place un centre d'essai de ses modèles électriques dans Paris, mais l'essentiel est ailleurs, dans l'état d'esprit qui accompagne l'opération, l'automobile n'étant pas placée au premier plan. Le programme est éloquent : conférences (Tom Boothe, président de La Louve, supermarché coopératif et participatif, Sandra Rey, pour Glowee et ses solutions de bioluminescence, Stéphane Perret, fondateur de Badjoto, etc.), workshops, animations pour les grands (siestes, yoga, voga, etc.) et les petits (marelle musicale, dessin connecté, etc.), ou encore brunchs détox. "Bobo" s'exclameront les uns, "pertinent, car cela intègre la mobilité dans une réflexion d'ensemble", diront les autres, et tout le monde aura vraisemblablement raison.

 

"Nous devons nous nourrir d'autres secteurs et d'autres mondes pour promouvoir une mobilité durable, notamment en ville", explique Hervé Poquet, brand manager de smart France, qui avait décidé de faire intervenir Bernard Jullien, maître de conférences à l'Université de Bordeaux et conseiller scientifique de la Chaire de management des réseaux du groupe Essca, afin que la parole soit libre et que l'on ne se limite pas à une green attitude de façade. "Un retour sur la genèse de smart, à l'époque de swatch, n'est pas inutile, car on constate que, dans le brief initial, la volonté de 'disrupter', comme on dirait aujourd'hui, est patente et il est question de développement durable, mais aussi d'emprise au sol, pour réduire l'encombrement spatial et lutter contre la congestion urbaine", indique Bernard Jullien, avant de poursuivre : "Nous entrons dans une phase de renégociation de la place de l'automobile en ville. Or, le partage modal du futur ne sera pas favorable à l'automobile, même si les voitures ne vont pas disparaître des villes. Comme d'autres constructeurs, Daimler a tout intérêt à repenser le véhicule électrique et à prendre des risques d'usage, comme avec Car2Go par exemple." Le tout, sans singer l'héritage des véhicules thermiques.

 

Dans cette optique, smart fera figure de premier de cordée puisque la marque deviendra 100% électrique en 2020, ce qu'elle est déjà aux Etats-Unis. "Nous avons donc vingt-quatre mois pour orchestrer cette mutation", lâche Hervé Poquet, tout en précisant que les versions électrifiées pèsent actuellement un peu plus de 20% du mix. Et face à ce compte à rebours bien concret, la smart electric base prend un relief bien différent, laissant bel et bien entendre qu'il s'agit de réinventer un nouveau monde et une mobilité à la mesure des gigantesques mégapoles mondiales.

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