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La Russie adhère – enfin – à l'OMC

Publié le 23 août 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
L'UE se félicite de cette adhésion, qui doit théoriquement faciliter les échanges avec la Russie, notamment pour l'automobile.
L'UE se félicite de cette adhésion, qui doit théoriquement faciliter les échanges avec la Russie, notamment pour l'automobile.

Après dix-huit années de négociations parfois tendues, la Russie vient d'adhérer à l'Organisation mondiale du Commerce. Pour l'anecdote, notons que la Russie en sera le 156e membre. L'Union européenne s'est officiellement félicitée de cette adhésion. Et pour cause : l'Union est le 1er partenaire commercial de la Russie et la Russie est, de son côté, le 3er partenaire commercial de l'UE.

Théoriquement, cette adhésion doit avoir "un impact positif sur les conditions commerciales et d'investissements entre la Russie et l'UE". Cependant, Karel De Gucht, commissaire européen au commerce, se montre prudent, voire sibyllin : "Cette adhésion va faciliter les investissements et les échanges, aider à accélérer la modernisation de l'économie russe et offrir aux entreprises, aussi bien russes qu'européennes, de nombreux débouchés commerciaux. Je ne doute pas que la Russie respectera les règles et normes commerciales internationales auxquelles elle a souscrit..."

Le respect des engagements est d'ores et déjà évoqué... Certains textes législatifs font notamment débat. Exemple : "l'Union est particulièrement préoccupée par la nouvelle proposition de législation prévoyant une redevance pour le recyclage des véhicules, qui pourrait être discriminatoire à l'égard des véhicules importés, et espère que cette législation ne sera pas adoptée."

Cependant, il convient aussi de voir le bon côté des choses. Les droits à l'importation sur les marchandises passeront de la moyenne actuelle de 10 % à une moyenne de 7,8 %. Dans certains secteurs importants, comme l'automobile, les réductions du droit à l'importation sont encore plus importantes : de 30 % actuellement à 25 % au moment de l'adhésion, puis 15 % sept ans après.

Toutefois, beaucoup d'analystes signalent d'ores et déjà qu'il ne faut pas s'enflammer. Primo, les opportunités offertes par cette adhésion comportent aussi des risques, notamment pour les entreprises russes. Secundo, on ne passe pas d'un claquement de doigts d'une économie stigmatisée par la corruption à un joug institutionnel plus strict.

Pro memoria, rappelons que le volume total des échanges de biens entre l'UE et la Russie s'est établi à 308 milliards d'euros en 2011 : 108,4 milliards d'euros de l'UE vers la Russie et 199,5 milliards d'euros de la Russie vers l'UE. L'union exporte vers la Russie principalement des voitures (7 milliards d'euros), des médicaments (6 milliards), des pièces détachées automobiles (3,5 milliards), des téléphones et leurs composants (2,5 milliards) et des tracteurs (1 milliard). En revanche, elle importe de Russie beaucoup de matières premières, pétrole (130 milliards d'euros) et gaz (24 milliards) en tête.

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