La Renault Twingo Z.E se révèle
A l'extérieur, rien ne change, à l'exception de quelques détails subtiles. La Renault Twingo Z.E ne trahit pas son ADN de citadine chic. La marque au losange a présenté la version électrique de la Twingo qui arrivera en concessions en fin d'année 2020.
La Twingo Z.E profite de l'effet de groupe et de l'expérience acquise. Elle reprend notamment le groupe motopropulseur de la Zoe. La petite citadine embarque le moteur R80 de 60 kW (82 ch) qui développe 160 Nm de couple. Il est associé à une batterie de 22 kWh, octroyant à la voiture une autonomie allant de 180 à 250 km en cycle WLTP, selon les modes d'utilisation activés et les parcours empruntés. A noter que trois modes de freinage régénératif faciliteront l'augmentation d'endurance.
Pour ce qui est de la recharge, la Twingo Z.E laisse le champ libre à ses utilisateurs. Renault l'a rendue compatible avec un éventail de solutions. Là encore, il a été question de puiser dans le bagage de Zoe qui dispose du chargeur Caméléon. La nouvelle venue peut ainsi se brancher à des prises de 2,4, de 3,7, de 7,4 et de 22 kW. En 30 minutes, la voiture récupère jusqu'à 80 km de réserve, dans ce dernier cas.
Un défi pour le marketing
La Twingo Z.E est la septième production électrique du groupe Renault à intégrer le catalogue. Son évolution vers cette version dénuée de bloc thermique n'a rien d'une surprise. Preuve en est, le logement de la batterie sous le plancher, prévu depuis l'origine du produit pour ne pas altérer la ligne générale et l'habitabilité. "La Twingo Z.E. est à la fois taillée pour les usages du quotidien et pensée pour accompagner la transformation de nos villes", insiste Stéphane Wiscart, directeur de programme adjoint de Twingo.
Depuis 1992 et sa toute première mouture, la citadine s'est écoulée à 3,75 millions d'unités dans 25 pays du monde. Rafraichie en mai 2019, elle a déjà immatriculé quelque 90 000 unités de cette dernière version, se hissant donc dans le Top 4 européen du segment. Une situation idéale pour lancer la voiture qui aura fort à faire avec l'offensive des citadines du groupe Volkswagen, en 2020.
A ce jour, la moitié des Twingo livrées constitue l'unique véhicule du foyer. Son accessibilité et ses offres de motorisations essence en entrée de gamme se montrant suffisamment convaincantes. L'autre moitié correspondant à des utilisateurs urbains qui s'en contentent pour couvrir des distances courtes au quotidien. 40 % de ce total de commandes passées depuis mai 2019 concernent des versions haut de gamme.
Un défi de taille demeure. La Twingo revendique une clientèle féminisée à hauteur de 65 % et âgée en moyenne de 56 ans, or avec la Zoe, Renault a appris que les véhicules électriques attirent majoritairement des hommes. "Et pour cause, il y a encore une notion d'expertise de l'automobile qui s'associe à cette nouvelle technologie", interprète Laure Grégoire, la responsable marketing produit de la gamme Twingo. Les médias digitaux, la télévision et les vidéos en streaming auront pour mission de démystifier ce changement de paradigme. "En partant des qualités intrisèques de la Twingo, nous parlerons de l'usage et des infrastructures de recharge pour les convertir", projette-t-elle.