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Constructeurs

La Formule 1 trinque

Publié le 1 octobre 2004

Par Marc David
3 min de lecture
Parallèlement à la fermeture de son site de production historique, Ford sacrifie Jaguar en annonçant son retrait de la Formule 1. Alors que le devenir de Ford en rallyes suscite toujours de nombreuses interrogations, en particulier pour Malcolm Wilson chargé...
Parallèlement à la fermeture de son site de production historique, Ford sacrifie Jaguar en annonçant son retrait de la Formule 1. Alors que le devenir de Ford en rallyes suscite toujours de nombreuses interrogations, en particulier pour Malcolm Wilson chargé...

...de l'engagement officiel des Focus WRC via la structure M-Sport, le constructeur américain a tranché dans le vif en ce qui concerne la Formule 1. Concrètement, Ford a annoncé son retrait de la Formule 1 et sacrifie Jaguar, l'écurie qui représentait le groupe, sur l'autel de la restructuration. "Ford a décidé qu'il ne pouvait pas continuer plus longtemps en F1, pas plus sous son nom que sous celui d'une marque du groupe", a expliqué Richard Parry-Jones, vice-président de l'entreprise et responsable des activités F1. Envolés les espoirs de voir le géant américain venir rivaliser avec Mercedes, BMW, Toyota, Honda, Renault et Ferrari… Depuis sa création en 2000 sur les bases de la prometteuse équipe de l'Ecossais Jackie Stewart (une victoire en 1999), l'écurie Jaguar n'a cessé de décevoir, se montrant incapable de se hisser dans le peloton de tête malgré les efforts de ses talentueux pilotes. En particulier cette saison 2004, qui voit évoluer l'Australien Mark Webber (en partance chez Williams-BMW) et le jeune Autrichien Christian Klien. Leur moisson s'établit pour le moment à 10 points (dont 7 pour Webber) avec à la clé une 7e place pour l'écurie, un point devant Toyota.

Aujourd'hui, réussir en F1 coûte cher

Pour sa défense, Jaguar peut toujours avancer qu'elle ne disposait pas des mêmes moyens financiers que BMW, Mercedes ou encore Ferrari, notamment. Et puis, il y a un autre aspect : la gestion du grand maître de la discipline, le Britannique Bernie Ecclestone. En clair, les équipes ne touchent qu'une partie infime des revenus de la F1, d'où leur difficulté à vivre. Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, en a récemment fait part à l'intéressé. Richard Parry-Jones confirme : "Les revenus générés par ce sport ne sont pas équitablement redistribués, dit-il. Aujourd'hui, réussir en F1 coûte cher." S'il est un fait que les revenus sont proportionnels à la position des équipes au championnat du monde, le total des gains attribué à ces équipes représenterait selon nos sources entre 35 et 40 % des revenus de la FOM (Formula One Management), la société d'Ecclestone. Bref, aujourd'hui, Jaguar et Cosworth, le prestigieux département moteur de Ford (176 victoires en 565 Grands Prix depuis le premier succès au GP de Hollande 1967), sont à vendre. "Pour le moment, nous ne voulons pas envisager le scénario de la fermeture pure et simple de l'usine (basée à Milton Keynes, NDLR)", martèle Richard Parry-Jones. On dit que Christian Horner, propriétaire de l'écurie de F3000 Arden, serait intéressé. A voir… A voir également, le devenir des écuries de F1 Jordan et Minardi, elles aussi en grande difficulté. D'autant plus que Ford leur fournissait son moteur Cosworth.


Marc David

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