S'abonner
Constructeurs

La der à Val d’Isère ?

Publié le 7 septembre 2007

Par Marc David
5 min de lecture
Le 24e Salon du 4x4 et Loisirs de Val d'Isère laissera deux images contradictoires. Celle des regrets quant à la fréquentation et celle de la bonne santé du secteur sur le plan commercial.Le bilan en termes de fréquentation du 24e Salon du 4x4...

...et Loisirs de Val d'Isère restera nuancé. Et pour cause, il a été sensiblement égal à celui de l'an dernier avec près de 20 000 visiteurs, soit un résultat moindre que celui des belles années 90 et 2000. Outre le fléchissement du marché du 4x4 en 2006 (- 4,8 %), les raisons sont à trouver principalement au cœur même de la station de Val d'Isère. "La municipalité, pour des raisons administratives qui nous échappent, n'a pas été en mesure de nous allouer la surface habituelle sur la Plaine de La Daille, privant le Salon d'un quart de sa surface habituelle, déclarait quelque peu contrit Raphaël Audhoui lors de la journée presse. Cette surface nous était allouée depuis 18 années consécutives". Apparemment, il s'agirait d'un conflit entre le propriétaire foncier et la municipalité. Problème : c'est précisément le terrain sur lequel est implantée la gare de départ du Funival ! Autrement dit, ce dernier était condamné au repos. "L'absence ainsi forcée de ce lien organique entre les deux étages du Salon, entre l'exposition statique et la vaste zone de démonstrations des 4x4 de franchissement, a été un frein à la montée d'un grand nombre de visiteurs vers l'Espace Killy, ceci malgré la mise en place d'une noria de navettes 4x4, malgré l'organisation d'un centre de dispatching de tous les essais (routiers, tous chemins et 4x4 de franchissement) à la porte de la station statique", note Raphaël Audhoui. Et celui-ci de regretter également qu'un nouveau circuit tous chemins à l'usage des SUV ait été supprimé cinq jours avant l'ouverture du Salon malgré l'engagement formel de la municipalité. Bref, le torchon brûle sérieusement et c'est sans surprise que l'organisateur du Salon nous a avoué être à la recherche d'autres sites pour l'édition 2008. On parle de Biarritz, Clermont-Ferrand, voire même de Bourg St-Maurice à proximité de… Val d'Isère.

La concentration des exposants sur un espace plus réduit n'a pas endigué les résultats commerciaux

Aujourd'hui, globalement, les constructeurs et équipementiers/accessoiristes se disent prêts à suivre les organisateurs pour peu qu'ils leur présentent un projet "bien ficelé". Mais attention. Pour ces derniers, une véritable course contre la montre a débuté. "Nos lignes budgétaires sont définies à l'automne, rappelle Dominique Person, directeur général de Kia Motors France. On ne peut se permettre d'attendre la dernière minute pour se décider de participer ou non à la manifestation". D'autant que 2008 correspond à l'année du Mondial de l'Automobile…
Reste que, pour en revenir à cette édition 2007, la densification de la manifestation, sur une surface d'environ 15 000 m2, n'a pas eu que des effets négatifs, bien au contraire. Certes, le nombre d'exposants était plus réduit, mais la qualité n'en a été que meilleure. Ainsi, la thématique "Voyagez 4x4" déclinée autour d'un véritable bivouac a trouvé son public. Pas un visiteur qui ne se soit arrêté des baroudeurs, globe trotteurs et autres voyageurs au long cours. De même, les exposants qui proposaient des solutions alternatives au pétrole ont dépassé le stade de la curiosité, notamment avec le cycle de fabrication et d'adaptation des moteurs aux huiles végétales pures (HVP) et de récupération (HVR). La presse à huile de colza a même eu les honneurs d'un "20 Heures" sur une chaîne nationale. Reste le plan commercial. Nombre de constructeurs, notamment Land Rover, Nissan et Suzuki, mais aussi les équipementiers (à l'instar d'Eurotyre, seul représentant du secteur des pneumatiques), ont témoigné publiquement de leur satisfaction quant au chiffre d'affaires réalisé en direct auprès du public durant les neuf jours du Salon. Renseignements pris, Suzuki aurait commercialisé 72 véhicules, Land Rover un peu plus de 30 et Nissan près de 50. Pas mal. "Pour nous, Val d'Isère demeure un rendez-vous incontournable, souligne Claude Hugot, directeur de la communication de Nissan France. Nous avons toujours été présents ici, avec à la clé d'excellents résultats commerciaux. Nous avons toujours figuré dans le trio de tête. Cette année, étant en pleine phase de lancement du nouvel X-Trail et toujours en phase de lancement du Qashqai, notre présence s'expliquait d'autant plus". Et celui-ci d'ajouter : "Certes, depuis quelque temps, le marché des 4x4 dits "baroudeurs" est en baisse (- 27,6 % en 2006, pour 14,76 % du marché, NDLR) au profit des SUV. Mais nous nous sommes mis au diapason de ce segment en 2001, avec le lancement du X-Trail. Nous en avons déjà commercialisé 40 000 sur l'Hexagone, preuve de la qualité du produit". Il faut savoir qu'au 1er semestre 2007, le segment du 4x4, fort de 70 308 immatriculations (VP+VU), était à nouveau en progression de 7 %. Avec 61 952 immatriculations à lui seul, le segment des SUV connaît une croissance de 7,3 %. "Preuve aussi de la bonne santé de ce marché, le fait qu'il soit passé de 1 % en 1994, à 6 % au 1er semestre 2007", fait remarquer Philippe Boursereau, directeur de la communication de Toyota France. Score tout à fait respectable, s'il en est. Bref, dans ce contexte, voici les dernières nouveautés qu'il ne fallait pas manquer à Val d'Isère…

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle