La der à Montoya
...Pablo Montoya. Auteur d'une prometteuse première ligne (2e temps derrière Barichello en 1'10''850) et d'une course brillante avec le record du tour à la clé (en 1'11''473, soit une moyenne de 217,038 km/h) au 49e des 71 tours, le bouillant Colombien offre un beau cadeau d'adieu à l'écurie Williams-BMW en s'imposant sans coup férir sur le circuit d'Interlagos. Beau cadeau dans la mesure où le rendez-vous brésilien, dernier de la saison, permet à l'écurie anglo-allemande de signer sa première et unique victoire 2004. Sans cette victoire de la dernière chance, l'écurie de Frank Williams aurait conclu sa saison 2004 "fanny", fait peu banal pour une écurie censée disputer le titre à Ferrari et donc destinée à jouer les premiers rôles. Oui, mais voilà, quelques risques techniques pris sur la nouvelle voiture (ah, ce nez…) avec sans doute quelques difficultés à redresser le tir, l'accident de Ralf Schumacher à Indianapolis… Bref, autant d'éléments qui sont venus contrecarrer la progression des "blancs et bleus". Alors oui, même si l'écurie de Grove termine cette saison 2004 seulement à la 4e place du classement Constructeurs, cette victoire a l'immense mérite de donner du baume au cœur à toute l'équipe pour la saison prochaine. Quant à son Colombien de pilote, 5e du classement des Pilotes, quelle meilleure manière de conclure quatre années de partenariat avec son écurie par une ultime victoire (sa 4e avec Williams après l'Italie 2001, Monaco et l'Allemagne 2003, le Brésil 2004) ? "J'attends avec impatience de rejoindre Kimi (Räikkönen, NDLR) en 2005. A nous deux, on devrait former une belle équipe", déclarait Montoya après avoir tourné la page Williams.
Loin devant le 4e et très proche du 2e, Renault a atteint ses objectifs
Deuxième du GP à 1''022 du vainqueur, le pilote McLaren-Mercedes devra effectivement composer avec le Colombien en 2005. Une collaboration qui s'annonce… très intéressante, d'autant que l'écurie de Ron Dennis devrait elle aussi retrouver un regain de compétitivité. Notre sentiment, tout à fait personnel (!), est que BAR-Honda et Renault ont eu raison d'en profiter cette année. L'avenir infirmera ou confirmera cette thèse…
Une chose est certaine : au GP du Brésil, le miracle n'a pas eu lieu pour Renault. Malgré son pari de dernière minute, à savoir partir en slicks sur une piste détrempée, Alonso finit 4e tandis que Villeneuve termine à nouveau 10e. Pari perdu pour Flavio Briatore… Cela dit, encore une fois, Renault a atteint son objectif, celui de terminer à la 3e place chez les Constructeurs. "Il est vrai que ce résultat a été atteint de manière curieuse, confesse Patrick Faure, président du Renault F1 Team. Nous terminons devant Williams et McLaren, qui sont des monstres de la F1, mais derrière BAR, équipe contre laquelle nous ne nous attendions peut-être pas à nous battre cette année. Au final, la saison 2004 est très, très positive pour nous." Une écurie BAR qui, entre parenthèses, conservera son duo de pilotes la saison prochaine, puisque le transfert de Jenson Button chez Williams semble avoir définitivement vécu suite à une ultime délibération du Bureau de reconnaissance des contrats de Genève.
Marc David