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Constructeurs

La chaîne logistique de Stellantis vers la Russie à l'arrêt

Publié le 16 mars 2022

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Des dizaines de routiers en attente de chargement pour la Russie étaient bloqués, mardi 15 mars 2022, près de l'usine Stellantis d'Hordain (59). Un retard imputable, selon le groupe automobile, à des difficultés logistiques liées à la guerre en Ukraine.
L'expédition de pièces de l'usine Stellantis de Hordain (59) vers la Russie est très perturbée.

Le long d'une route de cette zone industrielle, des camions aux chauffeurs le plus souvent originaires du Bélarus, échoués parfois depuis plus d'une semaine, forment une file interminable. Ils attendent de pouvoir partir, chargés de pièces d'automobiles, vers Kalouga, au sud de Moscou, où le groupe Stellantis poursuit - au ralenti - la production d'utilitaires pour le marché russe.

 

Stellantis a en revanche suspendu toutes les exportations et importations de voitures vers et de la Russie, à cause de l'invasion de l'Ukraine.

 

La situation à Hordain s'explique, selon Stellantis, par une "perturbation de la chaine d'approvisionnement" liée à la situation en Russie et en Ukraine, qui "a créé un engorgement". "On a des pièces qui partent là-bas et qui sont en vérification par les douanes", explique le groupe, qui précise que les pièces en question ne sont pas concernées par les sanctions économiques prises par l'Union européenne contre Moscou.

 

"Tout s'est engorgé en quelques jours, entre le coup de frein sur la production et le fait que des camions étaient déjà dans le flux, avec des chauffeurs qui mettent 8 à 15 jours pour venir de Russie", ajoute-t-on de même source.

 

A lire aussi : Stellantis présente son plan stratégique pour 2030

 

Selon Gefco, partenaire logistique de Stellantis, "les flux logistiques sont actuellement perturbés en raison du contexte international". "La moitié de ces camions attend une validation douanière pour pouvoir repartir", ajoute Gefco, qui fournit douches et sanitaires à tous les routiers bloqués à Hordain. Sollicités par l'AFP, la préfecture du Nord n'a pas fait de commentaire et les services des douanes n'avaient pas donné suite mardi 15 mars 2022, au soir.

 

Sur place depuis une semaine, Arthur, un chauffeur biélorusse de 28 ans, a listé les problèmes rencontrés, entre les douches à l'eau froide, les toilettes fermées à 21h, les cartes bancaires russes qui ne fonctionnent pas et l'éloignement des magasins. "Tant que je n'arriverai pas à la frontière (russe ou biélorusse), peut-être qu'un nouveau train de sanctions sera introduit et qu'il sera impossible de franchir la frontière", s'est-il inquiété. (avec AFP)

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