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Constructeurs

Jean-Philippe Imparato, Stellantis : "Le plan d'assemblage en France n'est pas remis en question"

Publié le 8 novembre 2024

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le nouveau patron de Stellantis en Europe confirme un plan de charge à trois ans pour les usines sur le sol français. Mais Jean-Philippe Imparato appelle le gouvernement à maintenir les aides à l'achat et accentuer le maillage des bornes de recharge.
Auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le nouveau patron de Stellantis en Europe confirme un plan de charge à trois ans pour toutes les usines sur le sol français.
Auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le nouveau patron de Stellantis en Europe confirme un plan de charge à trois ans pour toutes les usines sur le sol français. ©Assemblée nationale

Entre le plan choc de Nissan, la fermeture des sites Michelin, pas un jour ne passe sans une annonce de fermeture d'usines ou de suppressions d'emplois. La commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale a donc souhaité auditionner le nouveau directeur général de Stellantis Europe sur ses intentions.

 

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L'inquiétude est légitime. Le 30 octobre dernier, le constructeur annonçait la suppression de 250 postes d'intérimaires sur le site de Rennes-La Janais. L'usine bretonne doit recevoir la production du nouveau C5 Aircross, présenté lors du Mondial de l'Auto 2024.

 

"Nous allons protéger le tissu industriel français. Le plan d'assemblage de Stellantis en France n'est pas remis en question", a affirmé Jean-Philippe Imparato devant les députés. Le 18 novembre 2024, le plan de charge à trois ans des douze usines sur le territoire sera dévoilé. Mais "nous n'aurons pas d'annonces particulières", a réaffirmé le nouveau directeur général.

 

Dans le monde, les effectifs de Stellantis s'élèvent à 242 000 postes. En France, le constructeur emploie 42 000 personnes dont 6 000 en recherche & développement.

 

Le constructeur dispose de douze usines en France dont cinq dédiées à l'assemblage et sept à la production d'organes et de composants. Tous les sites ont obtenu des aides s'élevant à trois milliards d'euros pour se préparer à la transition énergétique et au passage au véhicule électrique.

 

Quelle montée en puissance de la voiture électrique ?

 

Reste bien sûr l'inconnue de la montée en charge des ventes de voitures électriques. Le constructeur a choisi la stratégie des plateformes multi-énergies pour gérer et protéger le tissu industriel. "Mais nous devons passer à 21 % de ventes de voitures électriques dès le 1er janvier 2025. Or aujourd'hui, nous sommes à 12 %", indique Jean-Philippe Imparato. "Chaque point de mix qui ne sera pas réalisé nous coûtera 300 millions d'euros d'amendes. Mais nous ne paierons pas."

 

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Pour échapper aux amendes, le constructeur est prêt à vendre moins de véhicules thermiques. Une manière de ne pas affecter le calcul de la moyenne des émissions de ses voitures vendues. Ce qui, cette fois, pourrait affecter les volumes de production.

 

Afin d'éviter ce point de rupture, Jean-Philippe Imparato rappelle aux députés la nécessité de garder une enveloppe budgétaire identique à 2024 pour l'aide à l'acquisition des voitures électriques. Alors que le projet de loi de finances comprenant le dispositif du malus 2025 n'a pas encore été adopté, le gouvernement souhaite baisser le montant des aides à 700 millions d'euros, contre 1,5 milliard d'euros pour cette année.

 

Le patron de Stellantis en Europe demande également d'y inclure un bonus pour les voitures d'occasion.

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