"J’ai hâte de voir toutes ces voitures au départ"

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quel rapport entre Deloitte et le 4L Trophy ?
Jean-Marc Mickeler. Nous sommes partenaires de l’événement depuis sept ans maintenant, et je dois dire que ce type de manifestation véhicule pas mal de valeurs proches de celles de notre entreprise. Nous parlons là de 2 500 étudiants en écoles de commerce ou d’ingénieur, qui traversent le désert marocain pendant dix jours, et se dépassent pour réussir. Quel meilleur vecteur pour communiquer et pour trouver les futurs collaborateurs de Deloitte ?

JA. Décrivez-nous brièvement le fonctionnement de l’éco-challenge…
JMM. Comme les Renault 4 ne font pas partie des véhicules les moins polluants de la planète, nous avons tenté de “redresser la barre” en créant l’éco-challenge, en marge du rallye. Il s’agit d’un appel à projets, destiné à mettre en lumière les initiatives spécifiques des équipages autour du développement durable. C’est un concours gratuit, au sein duquel les équipages le souhaitant construisent un projet orienté vers le développement durable, selon l’un des trois axes suivants : la réduction des émissions de CO2 ou de la consommation de carburant, les actions en faveur des régions traversées, ou enfin la communication sur la sauvegarde de l’environnement. Nous étudions ensuite les présentations, et en sélectionnons 10 que nous soutenons. Nous recherchons surtout le niveau d’engagement des candidats. Cette année, nous avons reçu près de 200 dossiers viables, et nous souhaiterions, à terme, que la majorité des équipages s’impliquent dans le programme.

JA. Des nouveautés en 2012 ?
JMM. L’édition 2012 de l’éco-challenge se professionnalise, et nous avec ! Le concept voit son fonctionnement légèrement modifié. Cette année, nous avons sélectionné 10 dossiers, sur lesquels nous investissons directement 2 000 euros à chaque fois, afin que les étudiants prennent le départ dans les meilleures conditions. L’équipage gagnant du challenge se verra rembourser l’intégralité de ses frais d’engagement.

JA. Quels équipages vous ont séduits cette année, par exemple ?
JMM. Deux équipages me viennent en tête. Le numéro 266 pour commencer, avec Alexis Paderi et Clément Barbaste (voir ci-dessous). Ils ont présenté un dossier très professionnel. Il s’agit d’un moteur à eau, qui a été adjoint à leur 4L, pour faire baisser la consommation. Et ils ont également choisi de monter un panneau photovoltaïque sur le toit de l’auto, afin d’alimenter leur autoradio et leurs projecteurs longue portée. Par ailleurs, la voiture 678 de Maxime Rochereuil et Benjamin Poljak a été allégée pour diminuer sa consommation de carburant. La solution adoptée est un isolant phonique en matériaux recyclés, ainsi que des ailes en fibres naturelles, composées de résine biosourcée. J’ai hâte de voir ces véhicules à l’arrivée !