S'abonner
Constructeurs

Ivan Segal : "Le réseau bénéficiera de la montée en puissance de Renault"

Publié le 1 juillet 2021

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Amélioration des canaux de vente, des carnets de commandes et du chiffre d'affaires unitaire : Renault enregistre les premiers résultats de son plan stratégique. Et promis, les gains seront partagés avec le réseau !
Le réseau devrait bientôt connaître les règles de la nouvelle politique commerciale de Renault basée sur la valeur produite et plus uniquement sur les volumes.

 

Renault reprend des couleurs au bilan de ce premier semestre 2021. Pour autant, cette embellie notée par le constructeur n’est pas encore visible dans les chiffres du marché publiés ce 1er juillet 2021 par AAAData. "Par rapport à 2019, que nous utilisons comme année de référence, le marché suit sa tendance débutée au premier trimestre 2021 avec une baisse de 20,9 % sur le marché des véhicules particuliers et un léger repli de 4,6 % sur le marché des utilitaires", avance Ivan Segal, directeur du commerce France de Renault. "C’est un signe que ce segment résiste et qui donne des perspectives pour la reprise économique."

 

Signal plus inquiétant en revanche : le marché des particuliers qui reste en berne avec 41,6 % des immatriculations totales sur le mois de juin (34,3 % pour la marque Renault) et 41,8 % sur les six premiers mois de l’année (32,7 % pour Renault).  Un désintérêt des particuliers pour l’achat de voitures neuves confirmé par la faiblesse relative de la fréquentation des journées portes ouvertes de mi-juin. "Le grand public est plutôt sur les terrasses des cafés et restaurants que dans les showrooms", précise Ivan Segal. Pour autant, le bilan semestriel ne reflète pas réellement l’activité puisque le portefeuille de la marque est très élevé avec des délais de livraison qui s’allongent notamment avec la pénurie de semi-conducteurs dont les effets continuent de perturber la production des véhicules.

 

Leader sur le marché des véhicules électrifiés

 

Côté énergie, Renault passe également en tête du marché des véhicules électrifiés sur le semestre avec 48 667 véhicules hybrides, hybrides rechargeables ou électriques pour un volume global toutes marques de 296 441, soit 16,4 % de part de marché. "De plus, sur le marché des véhicules à particulier, Renault immatricule un quart de son volume en version électrifiée", poursuit Ivan Segal. "C’est l’un des objectifs du plan Renaulution que nous atteignons avec l’assainissement de nos ventes par canaux que nous poursuivons."

 

De fait, Si les véhicules de démonstration ont connu une hausse au bilan des 6 mois, notamment par la mise en place dans le réseau des nouveautés, comme l’Arkana, Renault poursuit sa montée en puissance sur les canaux plus rentables. Le tout contribuant à améliorer le pricing power qui constitue également l’un des piliers du plan présenté par Luca de Meo, directeur général du groupe.

 

L’Arkana, qui signe le retour de Renault sur le segment C, remplit largement ses promesses avec un niveau de commandes doubles par rapport aux objectifs. 70 % de celles-ci se positionnent sur les motorisations électriques et 60 % d’entre elles concernent les finitions RS Line (le haut de gamme). De fait, le prix moyen s’affiche en hausse nous a annoncé Ivan Segal, sans donner de précisions supplémentaires. Une bonne nouvelle pour la marque dont devraient bénéficier également les distributeurs. La direction du commerce en France doit, en effet, leur communiquer les nouvelles règles de la politique commerciale qui ne doit plus être axée sur les volumes uniquement mais également sur la qualité des ventes. "Plus le chiffre d’affaires unitaire sera élevé, meilleure sera la rémunération", indique Ivan Segal qui souhaite arrêter la stratégie de la "batonnite". "Le business model de Renault a pour vocation de générer plus de valeur, mais pas au détriment des volumes. Ce schéma vaut pour Renault mais aussi pour son réseau qui en sera également bénéficiaire", poursuit Ivan Segal.

 

Les effets de la baisse du bonus écologique

 

La baisse du bonus pour l'achat d'un véhicule électrique et hybride, actée depuis ce 1er juillet 2021, laisse cependant craindre un essouflement du segment. La marque a pu noter un niveau de commande plus élevé en véhicule électrique à la fin du mois de juin. Reste à savoir les conséquences sur le second semestre 2021 de cette contraction de 1 000 euros sur les immatriculations. "C'est un sujet de préoccuption à suivre tout au long du second semestre. Et si nous devions, comme prévu, subir un deuxième coup de rabot au 1er janvier 2022, la croissance du segment pourrait marquer le pas", craint Ivan Segal.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle