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Constructeurs

Iran : Volkswagen réellement sur le départ ?

Publié le 20 septembre 2018

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Le groupe Volkswagen s'est refusé à confirmer son départ d'Iran annoncé par l'ambassadeur américain en Allemagne.

 

Etaient-ce les propos d'un proche de Donald Trump déjà connu pour des propos controversés ? Toujours est-il que le groupe de Wolfsburg a indiqué à l'AFP "examiner les implications possibles liées à la réintroduction des sanctions américaines", alors que Richard Grenell, l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, a affirmé qu'un accord avait été trouvé, le 18 septembre 2018, entre le groupe automobile et la diplomatie américaine en vue d'un retrait d'Iran du constructeur. La communication du groupe a fait savoir que "Volkswagen se conforme à toutes les lois nationales et internationales applicables, et à la réglementation en matière d'exportation. C'est pourquoi Volkswagen suit de près l'évolution de l'environnement politique et économique en Iran et dans la région", signifiant qu'aucun changement n'était intervenu dans cette position depuis des mois.

 

L'ambassadeur a rapporté qu'en vertu de cet accord, Volkswagen n'aurait plus que des activités très restreintes en Iran, pour des motifs humanitaires. Or, un tel accord "n'existe pas", ont indiqué des sources informées auprès de l'AFP. Ce qui n'est pas sans rappeler que, mercredi 19 septembre 2018, le diplomate a twitté que le géant de la chimie BASF allait aussi "se conformer aux sanctions américaines", mais il a été contredit dès le lendemain par le groupe de Ludwigshafen qui affirme vouloir "continuer à faire des affaires en Iran, en respectant strictement toutes les réglementations", selon un communiqué transmis à l'AFP. BASF, fort d'un chiffre d'affaires de 64,5 milliards d'euros en 2017, a réalisé environ 80 millions d'euros en Iran, la moitié dans l'automobile, l'énergie et la pétrochimie, des secteurs frappés par les sanctions, a même précisé l'entreprise.

 

Pour mémoire, Volkswagen avait annoncé le retour de sa marque éponyme sur le marché iranien en juillet 2017, après plus de dix-sept ans d'absence pour cause de sanctions internationales, à l'époque partiellement levées, contre l'Etat islamique. L'Allemagne d'une manière générale est l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Iran. En 2016, les exportations allemandes avaient atteint quelque 2,6 milliards d'euros, en hausse de 26 % sur un an. Les Européens, déterminés à sauver cet accord, veulent mettre en place un mécanisme pour poursuivre le commerce avec l'Iran en dépit des sanctions américaines.

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