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Constructeurs

Ineos confiant pour la reprise de l'usine de Hambach

Publié le 25 août 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
En vente depuis le début de l'été 2020, l'usine Daimler de Hambach est proche de passer dans le giron d'Ineos. Le groupe britannique se dit confiant quant à un possible accord. L'Etat français veille au grain pour tenter de sauver le maximum d'emplois.
Daimler a annoncé, le 3 juillet 2020, qu'il souhaitait vendre son usine française d'Hambach.

 

Ineos va finir par être connu en France. En plus de détenir l'une des meilleures équipes cyclistes engagées sur le Tour de France, mais aussi être le propriétaire du club de football de Nice, Ineos pourrait bientôt mettre en production son 4x4 Grenadier en Moselle. En effet, le groupe du milliardaire britannique Jim Ratcliffe, s'est dit "confiant" quant à un possible accord avec le groupe allemand Daimler pour acquérir son usine d'Hambach. Rappelons que Daimler a annoncé le 3 juillet 2020 sa volonté de vendre le site mosellan qui produisait des Smart depuis 1998.

 

"Ineos est en discussions avancées avec Mercedes-Benz sur un rachat de son site de fabrication à Hambach, à la frontière avec l'Allemagne en Moselle", détaille Ineos dans un communiqué à l'AFP. "Même si un accord n'a pas encore été finalisé, nous sommes confiants" sur le fait que les négociations vont aboutir et que "le futur site du Grenadier sera en France", ajoute cette déclaration.

 

Alors qu'initialement le Grenadier devait être produit dans une nouvelle usine au Pays de Galles, l'annonce des discussions entre le groupe du milliardaire pro-Brexit et Daimler avait créé l'émotion au Royaume-Uni, le syndicat Unite ayant fustigé une "trahison". Ineos décrit le site d'Hambach comme "une formidable solution" pour fabriquer son futur 4x4, avec "une équipe très expérimentée et un très bon historique de qualité".

 

Une source de Bercy a par ailleurs confirmé à l'AFP que les discussions s'intensifiaient autour d'un possible rachat par Ineos, avec des échanges quasiment quotidiens sur le dossier. "Depuis la visite d'Agnès Pannier-Runacher à Hambach le 30 juillet 2020, la ministre a eu le directeur général de Daimler au téléphone le 5 août pour faire le point et rappeler les exigences du gouvernement sur la préservation des 1 600 emplois", explique cette source.

 

Le problème est que le projet d'Ineos ne permet pas de garantir l'emploi pour les 1 600 salariés, selon Bercy, qui étudie donc les possibilités de le compléter, par exemple en fabriquant des pièces pour Daimler. "Il y a toujours des questions sur un acteur qui décide de se lancer sur le secteur de l'automobile", particulièrement heurté par le confinement mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19, mais Jim Ratcliffe "a lancé beaucoup de projets industriels et les a réussis, c'est un partenaire crédible".

 

Agnès Pannier-Runacher avait rendez-vous hier, lundi 24 aout, avec le numéro deux de Daimler pour tenter d'avancer sur ce dossier. Elle devra aussi discuter avec les syndicats avec l'objectif de finaliser un plan de reprise d'ici la fin de l'automne. (Avec AFP)

 


 

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