GM envoie une task-force chez Opel
Opel avait pour mission de boucler un exercice 2011 positif. Ce ne sera pas le cas comme les résultats du 3e trimestre l’ont montré. En effet, si GM voit ses comptes s’améliorer dans quasiment toutes les régions du monde, la Chine et les Etats-Unis en tête, ce n’est pas le cas en Europe où, entre juillet et septembre, le déficit s’est monté à 292 millions de dollars. Bien que ce dernier ait diminué de moitié, la maison mère d’Opel et Vauxhall semble avoir perdu patience puisqu’elle a décidé d’envoyer une task-force à Rüsselsheim afin de renouer au plus vite avec les bénéfices.
Pour cela, Karl Friedrich Stracke, demeure à la tête de GM Europe et d’Opel, mais Stephen Girsky prend, lui, la présidence du directoire d’Opel à la place de Nick Reilly qui quittera la société en mars prochain. De plus, Girsky, par ailleurs vice-président de GM, est accompagné par Dan Ammann et Tim Lee, respectivement directeur financier et président des opérations internationales de GM. Le constructeur fait donc traverser l’atlantique à de grosses pointures dont la mission est claire, mais laisse également augurer des décisions radicales.
Bien que les économies d’échelles soient un levier d’amélioration important dans la réduction des coûts, le gros du travail pourrait porter sur les usines d’Opel et ses employés. En Allemagne et ailleurs. Pour IHS, Stephen Girsky devra rapidement rouvrir des négociations avec IG Metall malgré l’accord pérennisant les sites et les emplois jusqu’à 2014. Un accord par ailleurs fragilisé car l’un des signataires, Klaus Franz, le président du comité d’entreprise d’Opel, sera à la retraite le 31 décembre prochain. Pour le cabinet d’analyse, dans le contexte européen actuel, où la production d’Opel devrait encore baisser en 2012 à 1,01 million d’unités contre 1,05 cette année, l’outil de production allemand de la marque est clairement en surcapacité. Il annonce même un taux d’utilisation moyen compris entre 60 % et 80 %.
Le travail s’annonce compliqué, mais GM n’a pas manqué de rappeler qu’il détenait également des moyens de pression. En effet, si les négociations devaient achopper et la restructuration d’Opel échouer, cela pourrait conduire à une faillite et dans cette éventualité, l’Etat américain pourrait dire adieu aux 6 milliards de dollars d’aides qu’il a déjà versés dans ce cadre.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.