François Fillon entre à la FIA
Ce n'est un secret pour personne, François Fillon aime l'automobile et la compétition automobile. Son arrivée à la Fédération internationale de l'Automobile (FIA) n'est donc pas si étonnante que cela. Il aura notamment la charge, à la présidence de la Commission Constructeurs, de négocier les futurs Accords Concorde qui régiront la Formule1 à partir de 2021. Son parcours politique sera sans doute d'une grande aide au moment de trouver un consensus avec les divers acteurs.
Un univers automobile que François Fillon connaît finalement assez bien. En effet, celui qui avait été élu Homme de l'Année par le Journal de l'Automobile en 2009 a une vraie culture en la matière. Une culture familiale même puisque son frère, Pierre Fillon, est aujourd'hui le président de l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), organisateur des 24 Heures du Mans.
Récompensé à l'époque pour le vaste plan gouvernemental d'aide à l'industrie automobile française, avec notamment des prêts aux constructeurs ou encore la mise en place d'un fonds de modernisation pour la filière, François Fillon avait largement évoqué toutes les facettes de l'automobile dans son discours. "Bon, ce n’est pas ma carrière de pilote qui me vaut, aujourd'hui, d’être sacré l’Homme de l’Année par votre journal, d’abord, parce que cette carrière, elle est encore devant moi et puis parce que je suis, pour le moment, un très médiocre pilote du dimanche", avait-il plaisanté. "C’est vrai que j’ai eu l’immense privilège, que j’ai l’immense privilège de piloter des véhicules exceptionnels, le plus souvent sur l’un des plus beaux circuits du monde, celui du Mans. Mais je voudrais aussi vous avouer que j’ai beaucoup fréquenté les bacs à gravier et que je n’ai jamais, comme Henri (NDLR : Pescaloro) l’a si gentiment rappelé, réussi à égaler les chronos de mon frère Pierre qui est définitivement le Fillon le plus rapide de la famille."
A l'époque, en tant que premier Ministre, il était également revenu sur des sujets mariant sport et politique. "C’est que mon bilan, s’agissant du sport automobile, est quand même assez contrasté. Je revendique d’avoir participé avec beaucoup d’autres au sauvetage des 24 Heures du Mans menacées à l’époque par le comportement assez peu sportif de la FIA – mais c’était celle de Monsieur Balestre et pas celle de Jean Todt – et aussi peut-être par le fait que l’ensemble des organisateurs de cette magnifique course s’était un peu reposé sur son succès. Mais, en revanche, je dois reconnaître devant vous que je n’ai pas réussi – en tout cas pas encore – à ramener le Grand Prix de Formule1 en France. C’est, pour moi – et nous l’évoquions ce matin avec le jury de ce prix –, un échec. Un échec sur lequel je n’ai pas dit mon dernier mot." Il aura fallu être patient, mais le président de la Commission Constructeurs pourra revivre un Grand Prix de France en juin prochain sur le Circuit du Castellet.
Enfin, d'une manière plus conforme à sa position de l'époque, François Fillon était revenu sur l'automobile au sens large. "L’automobile, ce n’est pas un problème, c’est même, dans bien des cas, une solution. La vérité, c’est que nous sommes en mesure d’apporter des réponses aux problèmes d’énergie, aux problèmes d’environnement qui se posent, à condition de faire confiance aux capacités d’innovation, aux capacité scientifiques, aux capacités technologiques de l’être humain. Derrière l’acharnement de certains contre l’automobile, il y a, au fond, le rêve d’une société qui, au prétexte des dangers réels qui menacent l’individu, nie sa liberté. Bien sûr, la sécurité routière ne se négocie pas, mais, en même temps, chaque conducteur est responsable de la conduite de son véhicule. Le respect de l’environnement passe, bien sûr, par une offre plus importante et plus attractive de transports collectifs, mais elle passe aussi par la mise sur le marché, à des prix raisonnables, de véhicules plus sûrs et de véhicules moins polluants. (…) Aujourd'hui, l’automobile se trouve à nouveau à un tournant de son histoire. L’avenir de la filière se jouera sur notre capacité à innover à partir de la logique environnementale, à améliorer l’efficacité énergétique, à réduire les émissions. Ce sont nos marchés, ce sont nos performances économiques et ce sont nos emplois qui en dépendent, et nous devons réussir ensemble cette rupture. Le véhicule du futur, c’est l’alliance entre plusieurs types de véhicules : le véhicule thermique qui sera de moins en moins carboné, le véhicule hybride, le véhicule hybride rechargeable et le véhicule électrique. Et c’est, au fond, le mix de l’ensemble de ces technologies qui nous permettra de répondre à l’ensemble des demandes qui sont celles des consommateurs et, en même temps, de satisfaire aux exigences environnementales." Ce discours avait été prononcé le 22 avril 2010.
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