FRANCFORT 2013 : Le patron d'Opel appelle Bruxelles à arrêter de jouer au poker avec son industrie !
"Les dirigeants automobiles et les hommes politiques doivent se rapprocher et travailler de concert pour trouver les solutions d'avenir de la mobilité", a affirmé Karl-Thomas Neumann depuis Francfort.
A ses yeux, pour les clients, les fondamentaux restent les mêmes qu'auparavant : sécurité, fiabilité, confort, prix accessible... On pourrait ajouter la connectivité, devenue incontournable à l'ère digitale. Bref, pour lui, les clients, dans leur grande majorité, veulent des véhicules plus petits, séduisants et peu coûteux.
En revanche, la société évolue à bien des égards : urbanisation galopante créant des problèmes majeurs de circulation, hausse des prix de l'énergie en général, vieillissement de la population, segmentation nette des marchés, etc. Par conséquent, la mobilité est questionnée de toutes parts et Karl-Thomas Neumann pense notamment qu'il y aura "des limitations à la mobilité individuelle et que nous verrons l'autopartage et le covoiturage se développer significativement". Surtout qu'au-delà de la fluidité du trafic, se posent les enjeux névralgiques de la pollution locale et de la santé publique.
A propos de l'environnement, il a rappelé qu'Opel s'était engagé à réduire ses émissions de CO2 de 27% d'ici 2020, mais il a surtout dénoncé Bruxelles, accusée de "jouer au poker avec l'industrie européenne" et "d'accabler le secteur automobile alors que d'autres industries ont les coudées bien plus franches".
Cependant, désireux de rester constructif, Karl-Thomas Neumann propose : "Les hommes politiques doivent donner leur feuille de route précise maintenant, et pas dans dix ans, afin que nous, constructeurs, prenions en compte ce cahier des charges et nous attelions à mieux relier et connecter mobilité individuelle et transport collectif, public ou non."
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