Ford sur le point de fermer un de ses sites britanniques
Nouveau coup dur pour l'industrie automobile britannique. Après Nissan, qui a renoncé à produire un crossover dans son usine de Sunderland, et Honda, qui a annoncé la fermeture en 2021 de son site de Swindon, Ford devrait prendre à son tour une décision semblable. Dans un contexte où les incertitudes liées au Brexit ne cessent de s'amplifier, le constructeur américain serait sur le point de fermer son usine de Bridgend, au Pays de Galles.
Plus de moteurs à fabriquer d'ici février 2020
Une information dévoilée par la presse locale mercredi 5 juin et qui fait suite à la baisse d'activité que subit ce site depuis plusieurs années. La production d'un moteur pour le constructeur Jaguar Land Rover doit en particulier s'arrêter en fin d'année tout comme celle d'un moteur Ford GTDi de 1,5 litre de génération précédente. L'usine ne tournerait alors plus que pour fabriquer celui de dernière génération, dont la production sera stoppée en février 2020.
Ce jeudi, la direction de Ford Europe a convoqué les syndicats pour une réunion portant sur l'avenir de ce site, en présence de responsables américains du constructeur. A son issue, la firme de Dearborn a confirmé dans un communiqué "qu'une consultation sur la fermeture potentielle de Bridgend allait débuter". "Pour créer une activité forte et durable en Europe, nous devons prendre des décisions difficiles", a admis Stuart Rowley, président de Ford Europe.
Un contexte "économiquement insoutenable"
"Nous nous sommes engagés envers le Royaume-Uni. Cependant, l'évolution de la demande des clients et les inconvénients de coûts, ainsi que l'absence de moteurs supplémentaires pour Bridgend, rendent les choses économiquement insoutenables dans les années à venir", ajoute le dirigeant. Ouvert il y a 40 ans, l'usine de Bridgend emploie 1 700 personnes. 400 d'entre elles ont d'ores et déjà accepté le plan de départ volontaire et partiront d'ici décembre prochain.
Ford avait dévoilé en début d'année une vaste restructuration de ses activités en Europe, qui comprenait alors la suppression de plus de 1 000 postes au Royaume-Uni. Le constructeur emploie 54 000 personnes en Europe, dont 13 000 au Royaume-Uni, pays où il fabrique principalement des moteurs et n'assemble pas de voitures.
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