Ford quitte Microsoft pour QNX

"Nous allons passer sous QNX car le système présente des avantages de coûts et de facilité d'implémentation." Ces propos ont été tenus fin janvier par un chef de produit de LG, qui révélait que le fabricant travaillait sur la seconde génération d'Intellilink pour Opel. Au moment de concevoir Sync2, Ford a suivi le même raisonnement et décidé d'abandonner le système Microsoft pour celui détenu par BlackBerry, a-t-on pu apprendre lors du Mobile World Congress de Barcelone.

Comme l'an passé, une semaine avant le rendez-vous genevois, Ford a profité des projecteurs de Barcelone pour mettre en lumière un nouveau modèle, en l'occurrence la Focus. Vitrine technologique de la marque, la berline compacte introduit Sync2 qui, notamment, propose l'App Link et une fonction de commande vocale proche de celle d'Apple, Siri.

L'Active City Stop étend son champ d'action

Depuis quelques semaines, les observateurs s'interrogent sur les futures parts de marché des fournisseurs de système d'exploitation. Alors que les spéculations vont bon train quant aux rôles que souhaitent tenir Google et Apple, QNX frappe un grand coup en reprenant le contrat de Microsoft, jusqu'alors partenaire de Ford à bord de 7 millions de véhicules, avec Sync. Une passe d'arme qui s'est d'ailleurs répercutée sur la valeur des actions de BlackBerry (+6,6%, à 9,74 dollars) et Microsoft (-1%, à 37,85 dollars) à la Bourse de New York.  

Notons que la Ford Focus apporte d'autres innovations et améliorations. La berline se dote d'un éclairage adaptatif, tandis que le système de freinage automatisé, "Active City Stop", a été amélioré, de sorte qu'il puisse se déclencher jusqu’à 50 km/h, contre 30 km/h auparavant. Ce dernier dispositif dépasse les limites des villes pour offrir une fonctionnalité "pré-collision" sur les routes et le ralentissement automatique en cas de détection d'un danger immédiat.