Fitch Ratings réévalue Renault

Renault, PSA et Fiat ne sont pas franchement dans les mêmes situations commerciales et financières, selon Fitch Ratings. L'agence de notation vient de faire passer de stable à positive la perspective de la note de Renault (BB+) et elle n'a rien changé à celles de PSA (B+/Perspective négative) et de Fiat (BB/Perspective négative). La perspective de la marque au losange a été revu car le constructeur a réussi à maintenir sa rentabilité dans un environnement difficile. "Nous envisageons de relever sa note à BBB- dans les douze à dix-huit prochains mois si sa marge opérationnelle et son niveau de rentabilité en auto tendent respectivement vers les 3% et les 2%", relève Fitch Ratings. Et ces évolutions ne sont bien sûr pas franchement attendues du côté de PSA.

Des défis à relever

L'agence de notation n'a pas revu la note de l'autre grand groupe français car elle considère qu'il va continuer à "brûler" beaucoup de cash sur les exercices 2013 et 2014. "La perspective négative reflète les nombreux défis auxquels est confronté le groupe pour augmenter ses ventes et ses recettes [mais aussi] réduire ses pertes d'exploitation et sa consommation de trésorerie", explique Fitch Ratings. Et qui plus, ces défis doivent être relevés dans un contexte qui demeure très concurrentiel en Europe, continent où "PSA tire encore la majorité de ses ventes". "Nous estimons aussi qu'une hausse de ses ventes en dehors d'Europe sera un processus long et difficile", ajoute Fitch Ratings. L'agence considère également qu'il faudra du temps pour que groupe récolte les fruits du "repositionnement" des marques Peugeot et Citroën.

Pauvreté du catalogue "mass market"

La non-révision de la note du groupe Fiat ? Elle est due à la fois à son "profil financier relativement fragile, à la pauvreté de son catalogue produits «mass market» et aux difficultés qu'il encourt avec un repositionnement de ses marques et une hausse de sa production en Europe". Des incertitudes demeurent par ailleurs sur le montant des investissements qu'il devra réaliser pour "grimper" dans le capital de Chrysler.