Fiat Professional : solide quatrième en 2010

La part de marché nationale de 8,5 % enlevée au terme de l’année 2010 a de quoi satisfaire les équipes de Fiat Professional. La branche VU du constructeur italien a signé une belle performance dans l’Hexagone, qu’elle a détaillée lors de la présentation de ses résultats, le 27 janvier dernier.

La marque a immatriculé 36 079 unités en 2010, clôturant en hausse de 6,7 % par rapport à l’année précédente. Suivant la tendance générale, elle renoue ainsi avec la croissance, après une année 2009 en recul de 0,3 %, en parts de marché. Le marché global progresse, lui, de 10,7 %, rappelons-le.

Fiat Professional confirme son statut d’outsider, derrière le trio français, mais surtout de premier importateur d’utilitaires légers dans le pays. Ford ne représentant en effet que 4,8 % des ventes (20 293 unités, + 3,3 %), Mercedes, 4,5 % (19 096 unités, + 11,8%) et Volkswagen, 3,4 (14 404 unités, +15,5 %)

“Renault a été très performant cette année, accorde-t-on à la direction de la filiale française. Ils ont fait les efforts pour rester agressifs et continuer de progresser sur le marché”. La marque au losange, déjà leader, se paye aussi le luxe d’arracher la meilleure progression, avec un taux de croissance de 16,5 %, à 140 761 immatriculations et 33,3 % de pénétration.

Le segment N1 est un créneau sur lequel, Fiat Professional a refusé d’investir. Le constructeur s’exclut donc d’un tableau qui place Citroën, Audi et bien évidemment Renault (63 % de pdm pour ce dernier) en tête des résultats, dont le volume total dépasse légèrement les 12 000 unités. Ces immatriculations mises à part, “le vrai marché du VU croît de 7,5 %”, souligne Patrice Bergonzi, directeur Fiat Professional France, qui précise que sa part de marché atteint alors 8,8 %.

2011, année du “rattrapage”

La filiale française affiche une grande stabilité dans ses ventes directes. En immatriculant 4 897 véhicules auprès de grands comptes (Fraikin, Petit Forestier, EDF…), Fiat a maintenu la part de ces volumes à 13,6 % du total, soit un résultat identique à 2009. Le constructeur assoit également sa présence sur le marché du camping-car, qu’aucun autre concurrent ne semble en mesure de lui contester. En effet, le Ducato remporte 77 % des commandes toutes marques confondues avec 13 486 unités. En comparaison, les deux dernières années, Fiat a représenté 56 puis 65 % du marché.

Pour finir, rappel des faits à l’international. En Europe intra-communautaire, l’Italien occupe 12,8 % du marché, soit la même représentativité qu’un an auparavant. Et les 8,5 % conquis en France sont bien peu face aux performances réalisées en Allemagne (10,7 %), en Pologne, où l’une des usines de production est implantée (25 %) ou sur le marché domestique (43 %).

“2011 sera un marché de rattrapage, anticipe Patrice Bergonzi. Bien que cette année soit pauvre en lancement de produits, nous pensons que les ventes pourraient croître de 6 %, au bénéfice de tous les segments.” Un sentiment auquel le changement de normes anti-pollution pourrait donner du crédit. Encore faut-il s’assurer que la fin de vie des gammes Euro 4 ne pénalise pas les distributeurs. Rien ne dit que les clients professionnels n’entrent pas dans une logique de report d’achat afin d’attendre une offre variée de version Euro 5.