Fiat à son plus haut niveau depuis un an

...semaine de nouveaux coups durs qui ont une fois de plus ébranlé son cours à la Bourse de New York. Tout d'abord, ses perspectives de ventes s'annoncent "difficiles" et l'ont obligé à tabler sur une baisse de sa part de marché en 2006. Mais les difficultés ne sont pas venues uniquement de la compagnie elle-même. C'est de son fournisseur principal Delphi, actuellement sous protection de la loi sur les faillites, que les problèmes sont arrivés. En effet, l'équipementier a demandé à la Cour l'annulation de contrats de travail d'ouvriers faisant partie du UAW (United Auto Workers), le principal syndicat du secteur aux Etats-Unis. Cette demande risque d'entraîner des grèves importantes et donc de paralyser General Motors, son premier client. Merryl Lynch estime même qu'une grève coûterait plus de 130 millions de dollars par jour à la compagnie. Cerise sur le gâteau, Delphi demande la renégociation de plus de 400 contrats de fournitures d'équipements avec GM.
Avec toutes ces nouvelles, on ne pouvait vraisemblablement pas s'attendre à une bonne performance boursière du groupe, qui clôturait donc vendredi soir en baisse de près de 6 % sur la semaine.
DaimlerChrysler a pour sa part été salué sur les marchés après l'adoption d'un plan de restructuration pour Smart. Ce plan prévoit en effet l'abandon du modèle Forfour en raison de ses mauvaises performances. Ce recentrage sur la Fortwo va coûter plus d'un milliard au groupe avec notamment la suppression de plus de 300 emplois. Les cabinets d'analystes ont estimé que cela représenterait un bon investissement et ont relevé leurs notations et leurs objectifs, comme Morgan Stanley qui a relevé son objectif de cours de 48 à 50 euros ou Lehman Brothers, de 50 à 53 euros. Des grèves pour obtenir une hausse de salaire dans le Bade Wurtemberg ont très certainement empêché l'action de s'envoler. Celle-ci a tout de même progressé de 1,73 % en une semaine.
Fiat, la compagnie "chouchou" des investisseurs ces derniers mois continue sur sa lancée avec une hausse de 4,1 % après que le cabinet de JP Morgan ait relevé son objectif de 8,50 euros à 11 euros.
Chez les équipementiers, Lear a connu une très bonne semaine après avoir obtenu un prêt de 800 millions de dollars qui lui permet de faire face à ses dettes. Bien que la situation reste très préoccupante pour la compagnie, les analystes estiment que le recours au Chapitre 11 n'est plus à l'ordre du jour. Son titre a donc évolué en hausse de 2, 32 % après avoir très fortement chuté ces dernières semaines.

Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN