S'abonner
Constructeurs

Entretien avec Jean Jacquemart, directeur commercial France Citroën

Publié le 23 janvier 2004

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
"Des dixièmes de point difficiles à gagner". Pour 2003, Citroën avait vu trop grand mais gagne tout de même 0,36 point de part de marché. En 2004, il compte poursuivre sa progression et reconduit son objectif de 2003.Le Journal...
"Des dixièmes de point difficiles à gagner". Pour 2003, Citroën avait vu trop grand mais gagne tout de même 0,36 point de part de marché. En 2004, il compte poursuivre sa progression et reconduit son objectif de 2003.Le Journal...

...de l'Automobile : Vous progressez en 2003, mais pas autant que vous l'espériez ?
Jean Jacquemart : Sur l'ensemble du marché VP et VU, j'avais fixé l'objectif d'atteindre une pénétration de 14,7 %. Nous faisions 13,99 % en 2002 et nous avons réalisé 14,35 % en 2003. Nous avons gagné 0,36 point de marché, soit la moitié du chemin que nous souhaitions faire. Comme je suis têtu, je renouvelle cet objectif de 14,7 % pour 2004.

J.A. : Comment voyez-vous l'année 2004 ?
J. J. : Je pense que le marché VP sera autour de 2 à 2,03 millions d'unités et le marché VU à 390 000. Notre objectif de 14,7 % représente 356 700 voitures. C'est exactement le volume que nous avions fait en 2002. Nous voulons continuer à croître en parts de marché comme nous le faisons régulièrement depuis 1999. En 2003, nous avons fait notre croissance sur les VU, en 2004, nous la ferons sur le marché VP. Je pense que la fin de l'année 2004 sera meilleure que le premier semestre.


J.A. : Sur quels modèles ferez-vous votre croissance ?
J. J. : Sur le segment B, en 2002, nous faisions 4,3 % du marché. En 2003, nous avons réalisé notre prévision avec une pénétration de 5,53 % et nous visons 5,8 % pour 2004. Nous aurons sur ce segment une année pleine avec notre gamme actuelle C2, C3 et C3 Pluriel. Grâce à cette nouvelle gamme, l'image de Citroën bouge et nous faisons beaucoup de conquêtes.
Sur le segment M1, nous avions auguré 6,2 % du marché et nous sommes un peu en dessous. Nous renouvelons cette prévision. En 2004, nous aurons sur Picasso un nouveau moteur 110 ch Hdi qui est aussi performant que le 120 ch de Renault. Or, le marché se fait principalement sur ce niveau de motorisation. Ce nouveau moteur est un atout pour Picasso, ce qui explique l'évolution que nous prévoyons pour 2004 sur ce segment. Sur le segment haut de gamme et en VU, nous pronostiquons une année 2004 stable.


J.A. : Vous avez été agressifs sur le marché VU en 2003, si cela se durcit en 2004, suivrez-vous ?
J. J. : Sur ce marché d'acheteurs professionnels, toutes les marques sont présentes et ne sont pas moins agressives que nous. Quand une marque fait une offre, nous suivons. Il est clair que les conditions de rentabilité se sont dégradées, mais nous maintiendrons nos volumes en 2004.


J.A. : Comment s'est passée l'année pour le réseau ?
J. J. : Nous sommes une des marques européennes qui a le moins souffert. Les bilans ne sont pas encore connus, mais la rentabilité du réseau ne sera pas mauvaise. Ceux qui ont su s'adapter réaliseront entre 15 % et 20 % de rentabilité sur les capitaux investis. A part en 2001, où nous avons fait 370 000 voitures, nous sommes calés autour d'un volume annuel de 350 000 voitures. Les dixièmes de point deviennent difficiles à gagner.


J.A. : Le réseau n'a pas fait son objectif en volume. Quelle sera l'incidence sur les primes ?
J. J. : Nous avons un filet de sécurité avec une régulation de l'objectif sur la part de marché quota. La hausse de la part de marché en 2003 gomme un peu de l'effet volume.

Propos recueillis par Florence Lagarde

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle