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Constructeurs

Entretien avec Claude Satinet, directeur général Citroën

Publié le 24 mars 2006

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
"Le meilleur volume que nous n'ayons jamais atteint dans l'histoire de la marque" Après une faste année 2005, Citroën n'imagine rien d'autre que la croissance en 2006, notamment grâce à la Chine et à la nouvelle C-Triomphe. En Europe, malgré la guerre...

...des prix, la marque aux chevrons reste confiante.


Journal de l'Automobile. Avant d'évoquer 2006, pourriez-vous revenir sur la performance de Citroën en 2005 ?
Claude Satinet. 2005 a été une très très bonne année pour Citroën qui a établi un record avec 1 395 000 unités vendues. Un total qui représente le meilleur volume que nous n'ayons jamais atteint dans l'histoire de la marque. Il faut également voir dans ce résultat deux aspects très positifs pour nous. D'abord, en Europe, Citroën enregistre une augmentation, légère, mais une augmentation tout de même, de ses parts de marché. Nous sommes passés de 6,6 % à 6,7 % de parts de marché. C'est significatif vis-à-vis des résultats de la concurrence. Notre deuxième source de satisfaction se situe en Chine. Nous y avons réalisé une croissance supérieure à celle du marché pour arriver à 103 000 ventes l'année dernière. Un volume global qui représente un peu plus de 3 % du marché. Voilà en terme de volumes nos deux principales sources de satisfaction.
En outre, notre bilan sportif 2005 est un grand motif de satisfaction. Citroën a décroché son troisième titre de Champion du Monde des rallyes et l'équipage Loeb-Elena sa 2e couronne. Deux nouveaux titres qui sonnent comme une consécration de notre stratégie de compétition.


JA. Revenons sur la Chine, quelques jours avant le Salon de Genève, Citroën a présenté une nouvelle voiture destinée à ce pays, la C-Triomphe. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C.S. Le résultat de l'an dernier a été atteint avec une gamme de modèles uniquement dérivés de la ZX. Un produit maintenant un peu ancien mais qui a l'avantage d'être complètement intégré au pays aujourd'hui. Il n'y a quasiment plus rien d'importé sur la voiture, pratiquement 100 % du prix de revient est d'origine chinoise, ce qui nous permet donc d'être extrêmement compétitifs en coûts sur le marché chinois. Avec C-Triomphe, nous débutons une deuxième phase dans la vie de Citroën en Chine. Tout en conservant notre gamme chinoise actuelle (ZX Fukang et Elysée) nous élargissons notre offre. Il s'agit d'un véhicule dérivé de la C4, de la plate-forme 2 du Groupe PSA, disposant d'un empattement allongé de 11 cm synonyme d'un volume supérieur à l'arrière. Cette berline tricorps de 4,80 m, motorisée par un 2 litres, vient compléter notre gamme par le haut avec une perspective de croissance de nos ventes. Nous devrions atteindre 130 000 unités en 2006 puis probablement 150 000 en 2007.


JA.N'avez-vous pas peur de la guerre des prix qui s'annonce pour 2006 en Europe ?
C.S. Je n'en ai pas peur. Nous devons en tenir compte et ainsi trouver des réponses comme la poursuite de réduction des coûts notamment. Il faut également être meilleur que nos concurrents sur la définition de nos produits, tenter d'être plus efficace qu'eux sur l'utilisation de notre publicité. Le marché est comme cela, il n'y a pas d'alternative.


JA. La C6 reste-t-elle le produit phare de cette année 2006…
C.S. Nous poursuivons le lancement de la C6. 300 clients ont d'ores et déjà été livrés avant même que nous ne mettions des voitures dans le réseau. En effet, compte tenu du segment dans lequel nous évoluons ici, nous avons donné la priorité aux clients par rapport aux distributeurs. Les voitures seront disponibles chez les distributeurs français au mois de mai. Sur le reste de la gamme, il n'y a pas de nouveautés majeures pour cette période mais la C1 va connaître sa première année pleine et nous pourrons compter sur un certain nombre de dérivés comme C2 Stop&Start ou la C3 GNV.


JA. Cette gamme 2006 va-t-elle suffire pour faire aussi bien qu'en 2005 ?
C.S. Notre objectif de vente dans le monde pour 2006 est compris entre 1,4 et 1,45 million, c'est-à-dire entre 5 000 et 50 000 voitures de plus par rapport à 2005. Sachant qu'un volume proche de 30 000 unités supplémentaires est attendu en Chine, le reste est à réaliser en Europe. Cela ne me parait pas être une ambition démesurée.


Propos recueillis par
Christophe Jaussaud

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