Entre Ford et Toyota, le courant ne passe plus
Ce devait être un accord gagnant-gagnant. A la rentrée 2011, Ford et Toyota entamaient un partenariat portant sur le développement d’un système hybride essence-électrique pour les 4x4, pick-up et SUV à propulsion arrière. Les deux constructeurs devaient logiquement se compléter, la firme japonaise ayant les connaissances et le savoir-faire technologique en la matière alors que son homologue américain bénéficiait d’un potentiel de ventes extrêmement large, grâce notamment au pick-up F-150, le modèle le plus vendu aux Etats-Unis.
Las, moins de deux ans plus tard, l’alliance a vécu. Ford et Toyota viennent en effet d’annoncer qu’ils mettaient fin à leur partenariat, et ce alors même que les phases de recherche et de développement ont été menées à leur terme. Raj Nair, chargé de développement dans la firme de Détroit, a ainsi déclaré que "les deux partenaires ont chacun apporté une contribution significative au projet", ajoutant qu’ils étaient "satisfaits de la possibilité d’avancer séparément".
Passée cette explication de façade, ce divorce résulte davantage d’une logique de marché qui place Ford et Toyota en concurrence frontale sur un segment de plus en plus prisé et sur une même catégorie de véhicule (C-Max et Focus face à la Prius). Le constructeur américain souligne malgré tout qu’il poursuit sa collaboration avec Toyota sur le développement de nouvelles solutions pour la téléphonie mobile à bord des véhicules, et les systèmes de navigation et de divertissement.
Sur les six premiers mois de l’année, Ford a écoulé 46000 véhicules hybrides, soit cinq fois plus que l’an dernier, mais affiche toujours un retard abyssal sur Toyota qui domine le marché avec 176506 ventes effectuées sur la même période (+4,4%).
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