En réalisant un carton plein au pied du Mont Fuji, Hamilton s’est rapproché à grands pas du titre suprême.
...par son stand pour chausser des pneus "maxi pluie", sous peine d'être exclu de la course), résume bien la situation. Comme en 1976, lorsque Niki Lauda, se retirant de la course jugée par trop dangereuse, avait offert le titre sur un plateau à James Hunt. Pour cette édition 2007, le circuit avait été refait, mais les 19 tours parcourus derrière la voiture de sécurité (soit pas moins de 40 mn de course !) prouvent à quel point la piste était impraticable. Des conditions apocalyptiques, en fait, qui ont précipité la chute de Fernando Alonso. En tapant le mur au 42e tour, le double champion du monde a pratiquement perdu toutes chances d'accrocher un 3e titre consécutif. A contrario, son plus grand ennemi intime s'est rapproché à pas de géant du premier titre de sa jeune carrière. Pole position (en 1'25''368), meilleur tour en course (en 1'28''193, soit 186,259 km/h de moyenne) et victoire, sa 4e de la saison et aussi sa plus probante, Lewis Hamilton a réussi le week-end parfait. Avec 12 points d'avance sur son équipier et 17 sur Kimi Raïkkönen, le britannique n'a plus qu'à gérer sur les deux derniers Grands Prix restants à disputer (à commencer par le GP de Chine, ce week-end). Mais attention, la défaite sévère de son équipier montre aussi que tout peut arriver en F1. "Nous y verrons plus clair après la prochaine course, déclarait le vainqueur du jour. Je pourrais vraiment commencer à y songer alors. Là, j'apprécie le moment dans la mesure où je ne pouvais imaginer signer quatre succès lors de ma première saison en F1". Fort sur la piste l'anglais, mais également fort en "politique". Comme ses déclarations peu glorieuses envers Alonso, lâchés tout le week-end dans les micros de ses compatriotes journalistes. Du style : "Il vaudrait beaucoup mieux pour lui qu'il ne reste pas avec nous chez McLaren". Climat délétère chez les gris-argent, suite à l'affaire d'espionnage…
Bonne pour le moral, la 2e place arrachée par Heikki Kovalainen !
Reste que, ce GP du Japon aura été celui des occasions perdues. Mark Webber et Sebastian Vettel en savent quelque chose, eux qui se sont auto-éliminés (par la faute du jeune allemand qui a percuté la voiture de l'australien) alors qu'ils se trouvaient idéalement placés derrière la voiture de sécurité, donc en mesure de tenir la dragée haute à Lewis Hamilton. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, c'est le jeune jockey de Renault, Heikki Kovalainen, qui tira les marrons du feu. Quatrième au moment de cet incroyable accrochage entre les deux voitures "cousines" (la Red Bull et la Toro Rosso), le finlandais revenait en 2e position. Ensuite, il ne lâcha rien et résista aux attaques de Massa d'abord, puis de son compatriote Raïkkönen, revenu très fort en fin de course. La bataille fut très serrée mais le pilote Renault décrocha le premier podium de sa carrière et aussi, le premier podium de son écurie cette saison. "Kimi m'a passé dans le virage numéro 6 dans le dernier tour mais je la voulais cette deuxième place, raconte Kovalainen. Alors je lui ai fait l'extérieur au virage numéro 10. La voiture faisait de l'aquaplaning mais je suis resté à fond et j'ai réussi à repasser !". Avec la 5e place de Fisichella, le team ING Renault ramène 12 points du Japon, un résultat encourageant, mais par trop tardif.
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