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Constructeurs

“En 2010, nous étions le premier fabricant de VE en Europe"

Publié le 28 octobre 2011

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Depuis huit ans, le constructeur de voitures sans permis Aixam développe également sa gamme de véhicules utilitaires thermiques et électriques via sa marque Mega. La société, qui vient de lancer son nouveau modèle e-Worker, devrait commercialiser 400 véhicules électriques en 2011.
Philippe Colançon, président d'Aixam-Mega

Le constructeur de VSP a relancé la marque Mega pour développer à partir de 2003 sa gamme de véhicules utilitaires dédiée à la “livraison dernier kilomètre” ainsi que ses premiers modèles de VUL électriques. Lancé en octobre, le véhicule e-Worker, destiné aux collectivités et aux grandes sociétés industrielles, se présente comme une extension de la gamme électrique actuelle d’Aixam-Mega. Ce modèle à propulsion, commercialisé à partir de 12 450 euros HT pour la version courte chariot porteur (25 km/h) et 12 750 euros HT pour la version courte quadricycle lourd (40 km/h), n’est proposé qu’en version électrique à ce jour. “Il existe un vrai marché pour le petit véhicule utilitaire et notre stratégie électrique est clairement axée à ce jour sur ce segment”, confie Philippe Colançon, président d’Aixam-Mega. Un marché sur lequel se sont également engouffrées les entreprises Goupil Industries et Electruckcity.

En 2007, le constructeur de VSP commercialisait 15 500 unités en Europe, dont 1 500 utilitaires sous la marque Mega, parmi lesquels 200 modèles électriques. En 2011, le groupe devrait écouler entre 11 000 et 11 500 unités, dont 400 véhicules électriques Mega. “Avec la crise et la chute du marché espagnol, qui était notre deuxième marché, nos volumes globaux ont baissé, mais nos ventes de véhicules électriques n’ont cessé d’augmenter. En 2010, nous étions le premier fabricant de véhicules électriques en Europe. Ce ne sera certainement plus le cas cette année puisque de gros constructeurs ont entamé la production de leurs véhicules, souligne Philippe Colançon. Je n’ai aucun doute sur le fait que nous commercialiserons plusieurs milliers de VUL électriques d’ici quatre à cinq ans, mais je suis incapable, dans le contexte actuel, de prédire une part à horizon 2020 comme certains le font.”

Un marché des VSP électriques encore peu développé

Plus discrètement, Aixam a également développé, en réponse à un appel d’offres de Londres, une voiture sans permis électrique, baptisée City, à destination des particuliers. En 2011, environ 50 unités de cette voiture devraient être commercialisées. “Le principal défaut d’un VSP est son niveau sonore et les vibrations, je suis donc convaincu que l’énergie électrique se prête totalement au marché des quadricycles légers. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes positionnés rapidement avec la Mega City. Nous sommes prêts et ce marché nous intéresse, mais nous attendons que les mentalités évoluent et que le prix des batteries lithium baisse”, annonce Philippe Colançon.

Contrairement à la e-city, qui repose sur des batteries lithium, le e-Worker fonctionne avec des batteries au plomb utilisées par les fabricants de charriots élévateurs. “Les batteries au plomb restent actuellement la solution la plus économique pour des applications propres à ce type de véhicule. Nous nous servons de leur masse pour améliorer la stabilité du véhicule. Au final, l’écart de prix est moins substantiel entre un véhicule thermique et un produit équipé de batteries au plomb”, explique Philippe Colançon. La gamme e-Worker devrait s’étoffer dans les mois à venir pour répondre au besoin des utilisateurs. Le constructeur Aixam-Mega entrevoit un potentiel de développement sur le marché italien.

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