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Constructeurs

Droits de douane : note salée pour Volvo Cars

Publié le 15 juillet 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
2 min de lecture
Impacté par la hausse des droits de douane américains, Volvo Cars annonce une charge de 11,4 milliards de couronnes (un milliard d’euros) dans ses comptes. La filiale du constructeur chinois Geely précise que la mesure prise par Donald Trump affectera aussi les ventes de l'ES90.
Volvo Cars ES90
Volvo Cars annonce qu'il n'est pas en mesure de vendre la Volvo ES90 de manière rentable aux États-Unis à cause des droits de douane trop élevés. ©Volvo Cars

Pour Volvo Cars, la hausse des droits de douane sur les importations de véhicules américains n’est pas de bon augure. En effet, la filiale du constructeur chinois Geely annonce le mardi 15 juillet 2025 qu'elle passera dans ses comptes une charge de dépréciation de 11,4 milliards de couronnes, ce qui correspond à un milliard d’euros. Sur le territoire américain, Volvo Cars est confronté à la hausse des droits de douane sur les voitures fabriquées en dehors des États-Unis soumises à une surtaxe de 30 %.

 

 

Le constructeur automobile suédois avait prévenu dès avril qu'il devrait s'adapter à "un monde plus régionalisé", en référence à la guerre commerciale en cours, notamment entre les États-Unis et la Chine. "En raison des droits à l'importation", Volvo Cars "n'est pas en mesure de vendre la Volvo ES90 de manière rentable aux États-Unis et les marges sur l'ES90 sont également sous pression en Europe", explique le groupe dans un communiqué.

 

Un retard sur l’EX90 impactant

 

La dépréciation annoncée par Volvo Cars s'explique également par la "profitabilité réduite" de son grand SUV électrique EX90 à cause "d'importants retards de lancement et de coûts de développement supplémentaires qui en ont résulté", selon le groupe. L'impact de cette dépréciation sera de neuf milliards de couronnes sur le résultat net de l'entreprise au deuxième trimestre, précise Volvo Cars. Ses comptes du deuxième trimestre seront publiés le 17 juillet 2025.

 

 

Début avril, le directeur général du groupe Håkan Samuelsson avait annoncé qu'il augmenterait le nombre de voitures fabriquées aux États-Unis et qu'il transférerait certainement la production d'un nouveau modèle dans son usine américaine de Caroline du Sud. Il a inauguré fin avril dans son usine de Gand, en Belgique, une nouvelle ligne de production dédiée au petit SUV électrique EX30. Le groupe avait annoncé fin mai la suppression de 3 000 emplois, soit environ 15 % de ses effectifs dans les bureaux, pour faire face à la dégradation de la conjoncture dans l'automobile. (Avec AFP)

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