Deuxième jour de grève pour les salariés allemands de Volkswagen
Dernière sommation avant une grève historique ? Des milliers de salariés du groupe Volkswagen entament une seconde journée de grève en Allemagne. Outre-Rhin, le lundi 9 décembre 2024, neuf usines du constructeur sont concernées par des arrêts de travail de quatre heures. Selon les propos de Thorsten Gröger, le négociateur du syndicat de l’automobile IG Metall, l’objectif est de convaincre Volkswagen de "renoncer à ses positions maximalistes".
En début d'après-midi, à Wolfsburg, siège du groupe allemand, les représentants du personnel et la direction amorçaient un quatrième tour de négociations. Notons que la première action du lundi 2 décembre avait mobilisé près de 100 000 salariés, d'après IG Metall, soit un tiers des salariés du groupe en Allemagne et la quasi-totalité des employés de la marque phare de Volkswagen.
Bras de fer entre les syndicats, le constructeur et les politiques
Volkswagen a annoncé en septembre préparer un plan de restructuration, sans écarter des fermetures d'usines allemandes et des dizaines de milliers de suppressions d'emplois, une première en 87 ans d'histoire. Pour trouver un accord avant Noël, "il est nécessaire que l'entreprise se montre également prête au compromis", a déclaré Thorsten Gröger.
Fin novembre, le constructeur a rejeté une contre-proposition syndicale chiffrée à 1,5 milliard d'euros d'économies, mêlant limitations salariales et réduction du temps de travail. "Nous devons trouver d'autres possibilités (d'économies). C'est le seul moyen de financer nos investissements", a déclaré lundi Arne Meiswinkel, négociateur de Volkswagen.
Il n’y a pas que les syndicats qui alertent Volkswagen. Ce week-end, le chancelier Olaf Scholz a invité la direction à "se souvenir de ses responsabilités" et "à éviter des licenciements uniquement pour économiser de l'argent". "La fermeture de sites ne serait pas la bonne solution, justement parce que des décisions erronées de la direction ont contribué à la situation délicate" du groupe, a critiqué le social-démocrate dans une interview au groupe de presse Funke. (Avec AFP)
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