Dacia progresse toujours à deux chiffres
Bénéficiant du développement de l'automobile sur les marchés émergents et d'un argument low-cost de plus en plus prisé sur les marchés matures, Dacia échappe logiquement à la crise et affiche des ventes en croissance de 17,1 % à l'échelle mondiale sur les neuf premiers mois de l'année, à 194 165 véhicules. Sur le marché français, la performance a été remarquable au 1er semestre, avec une progression de 43,2 %, la Logan MCV représentant 2/3 des immatriculations. De plus, la Sandero connaît un lancement prometteur. Et ce que la direction redoutait secrètement par rapport à Renault se produit : les flottes s'y intéressent. "Nous ne fermons pas la porte, mais nous suivrons le principe du zéro rabais. Nous devons aussi veiller à nos valeurs résiduelles", indique Arnaud Barral. Sur d'autres marchés, badgée Renault, la Sandero fait fureur, notamment au Mercosur : ainsi, sur la zone Brésil-Argentine, elle s'est vendue à plus de 30 000 unités, égalant les performances de la gamme Logan. "Au Mercosur, nos modèles évoluent dans le périmètre de moyenne gamme et la concurrence est donc très dense, principalement avec Volkswagen, Ford, Fiat et Chevrolet", précise Arnaud Barral. Logan et Sandero doivent d'ailleurs faire face à une concurrence très variée selon les marchés : "En Europe occidentale, les concurrents sont clairement les VO, tandis qu'en Europe de l'Est et en Russie, la lutte est âpre avec Chevrolet et Hyundai notamment, surtout que ces marques n'hésitent pas à jouer parfois la guerre des prix", commente Arnaud Barral.
Une distribution mieux différenciée en Europe de l'Ouest
La croissance de Dacia va se poursuivre l'an prochain, d'autant que trois lancements sont programmés, deux début 2009 et un à la fin du Contrat (vraisemblablement le SUV). Dès lors, la marque travaille activement à la différenciation de son réseau, principalement en Europe de l'Ouest, car sur d'autres marchés, la question ne se pose pas en ces termes, les véhicules étant vendus sous la marque Renault, voire Mahindra. "En Europe de l'Ouest, nous avons en quelque sorte débuté par opportunisme, mais les volumes que nous atteignons modifient la problématique et dictent une meilleure séparation de la distribution selon les marques. Nous restons toutefois très attentifs aux coûts et il n'y aura pas que des Dacia Box, d'autres structures demandant un investissement moindre pouvant aussi se révéler recevable", explique Arnaud Barral, avant d'ajouter : "En Europe Centrale, nous menons d'ores et déjà une politique de showrooms séparés". Enfin, Dacia va chercher à améliorer son efficacité environnementale. Même si Arnaud Barral rejette l'idée que la gamme n'est pas très vertueuse sur ce plan, en mettant en avant les dernières versions Diesel, Dacia compte augmenter la part des versions en adéquation avec le label interne Eco2, actuellement située à 53 %. Le label sera déployé dans les concessions début 2009.
Photo : "Nous ne fermons pas la porte, mais nous suivrons le principe du zéro rabais", lance Arnaud Barral en direction des flottes qui s'intéressent à la Sandero.
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