Dacia pèse un quart des ventes du groupe Renault
Il y a des marques qui pleurent et d'autres qui retrouvent un franc sourire. Dacia fait partie de la seconde catégorie au bilan européen de l'année 2022. Pour la première fois de son histoire, la marque obtient une part de marché de 4,2 % (en incluant le marché britannique) avec un gain de 0,7 point par rapport à 2021. Et surtout la marque pèse désormais un quart des ventes du groupe Renault qui ont atteint un total de 2 millions.
On constate que dans un contexte de baisse généralisée des volumes de production et donc d'immatriculation, Dacia a commercialisé 573 800 véhicules neufs en hausse de 6,8 %. Certes, le niveau record de 2019, avec 735 000 véhicules neufs vendus, n'a pas été rattrapé. Mais "avec ses voitures moins sophistiquées, Dacia traverse mieux que d'autres marques la pénurie de composants électroniques", a expliqué Xavier Martinet, son directeur marketing lors d'une conférence de presse. Les problèmes de transport lui ont causé des perturbations fin 2022 mais ce dernier estime que la situation devrait s'améliorer au cours de l'année 2023.
La marque performe surtout sur le segment des clients particuliers, avec une part de ce marché qui atteint 7,6 % contre 6,2 % en 2021 sur le marché européen, notamment grâce à Sandero (N°1 des ventes aux particuliers), Duster (à la deuxième place) mais aussi Jogger et Spring. "Les quatre modèles atteignent leurs objectifs en Europe", a confirmé Xavier Martinet.
L'inconnue de la demande des clients particuliers
Même si Dacia a augmenté ses prix en 2022 de l'ordre de 10 %, la marque affiche un panier moyen de 14 000 euros, hors TVA qui la positionne comme premier choix des clients. Cependant , la grande inconnue reste la demande des ménages, touchés par l'inflation, "notamment dans les pays où les crédits immobiliers s'avèrent à taux variable, comme le Royaume-Uni", a expliqué Xavier Martinet. "Les prix s'orientent à la hausse mais ces augmentations vont ralentir cette année. Nous voulons attirer les clients d'autres marques mainstream. Certains ne veulent pas payer 35 000 euros pour une 7-places."
Ce prix "essentiel" qui correspond à l'image que veut donner Dacia devrait lui permettre d'affronter la concurrence des marques asiatiques qui constituent une menace pour l'ensemble du marché. "Nous savons que Dacia a une réputation de bon rapport qualité/prix mais notre positionnement s'avère également une question de design et pas uniquement de tarif. C'est pour cette raison que nous avons repositionné la marque vers plus de valeur", a précisé Xavier Martinet.
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Cette accessibilité est également accentuée par la bonne tenue des valeurs résiduelles que le directeur des ventes et du marketing estime entre sept et dix points supérieurs à celles des marques concurrentes. "La hausse de la valeur résiduelle et l'engagement pris vis-à-vis de nos clients nous ont aidés à compenser à hauteur des deux tiers nos hausses de prix", a-t-il ajouté.
Le Jogger, lancé en 2022 et proposé à partir de 17 000 euros, doit convaincre ces familles et va avoir au printemps une version hybride. Une première pour la marque qui laisse le leadership hybride et électrique et notamment celui de la technologie e-Tech à sa maison mère, Renault.
Dacia compte également proposer à partir de 2025 trois nouveaux modèles dans le principal segment du marché européen, celui des familiales, avec notamment, Bigster, un grand SUV.
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