Dacia : des ambitions qui ne sont pas low cost !
Le marché automobile français affiche un niveau d'immatriculations en baisse de 8,7 % au cumul sur les onze mois de l'année 2022 à 1,371 million d'unités. Pendant ce temps où les difficultés de production et de livraisons restent dommageables, Dacia semble échapper à cette morosité.
Les livraisons de la marque ont progressé de 2,9 % en France avec 115 837 unités et lui permettent ainsi de s'assoir à la quatrième place du classement par marque avec une part de marché de 8,4 %. Les ambitions et les commandes enregistrées tout au long de cette année lui apportent même l'espoir de monter un jour sur le podium et de remplacer Citroën dont les immatriculations ont chuté de 19,4 % depuis le début de l'année.
"Dacia s'en sort bien car dans un marché en baisse de 8,7 %, nos volumes sont en croissance et surtout notre portefeuille de commandes est en progression de 70 % par rapport à la fin de l'année 2021", explique Thomas Dubruel, directeur commercial France de la marque.
La faveur des particuliers
En revanche, sur le canal des particuliers, la marque s'assoit bel et bien sur la deuxième marche du podium derrière Renault et devant Peugeot, avec 97 467 véhicules vendus et 84 % du total. "Un particulier sur 6 en France achète aujourd'hui une Dacia. Et d'ailleurs nous n'allons pas rechercher de la performance sur les autres canaux. Notre promesse du véhicule "essentiel" et sans superflu convient de mieux en mieux à la clientèle. Cette attractivité reste forte puisque sur 10 clients Dacia, la moitié vient de la concurrence hors groupe Renault", poursuit Thomas Dubruel.
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Cette croissance se base sur quatre modèles dont deux piliers historiques que sont la Sandero (modèle le plus vendu aux particuliers en 2022) et le Duster (2e SUV le plus vendu à particulier après le Renault Captur en 2022), mais aussi deux nouveaux représentés par la Spring (premier véhicule électrique choisi par les particuliers) et le Jogger, lancé en début de cette année. La version hybride de ce dernier modèle arrivera sur le marché en janvier 2023 avec un prix de départ de 24 600 euros.
Envolée des prix
Visiblement la clientèle ne tient pas rigueur à la marque de ses hausses de prix pratiquées tout au long de cette année avec des augmentations de tarifs qui sont allées jusqu'à 1 000 euros pour la Spring qui dépasse désormais la barre de 20 000 euros. Rappelons qu'à son lancement celle-ci était proposée à 16 990 euros. "Certes, nous avons augmenté les tarifs mais nous avons veillé à chaque fois à proposer un positionnement prix-prestations qui soit le meilleur compromis du marché. En outre, nous gardons le niveau prix-attractivité le plus intéressant", relativise Thomas Dubruel.
Pour lisser ces hausses, la marque compte bien sur le financement locatif. D'ores et déjà, 60 % des immatriculations sont financées par Mobilize Financial Services dont 70 % avec des produits fidélisants, qui aident justement à réduire, voire supprimer, l'effet inflation.
Poursuivre la transformation de l'image de marque
Une inflation qui prouve en tout cas que la page lowcost de Dacia est bel et bien tournée. "C'est une transformation qui s'est accélérée grâce à notre nouvelle image de marque, qui se décline aujourd'hui avec le logo, l'image, la publicité, la communication et bien sûr les véhicules", remarque le directeur commercial France de la marque. L'intégralité du réseau va également basculer durant l'année 2023 sur cette nouvelle identité de marque.
Aujourd'hui, près de 600 sites représentent la marque que ce soit au travers de Dacia Box (150 bâtiments dédiés en France), des showrooms séparés (100 également) et des corners dans des showrooms Renault (350 environ). "Nous souhaitons une plus grande visibilité tout en évitant de générer des coûts inutiles. Nous allons donc concentrer les investissements sur les showrooms séparés", avance Thomas Dubruel.
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