Citroën veut reprendre sa deuxième place sur le marché des VUL
Grâce à une belle année 2011, ponctuée par une progression de 7,1 %, Citroën a conclu l’exercice sur la deuxième marche du podium, derrière Renault. Une seconde position reprise au nez et à la barbe de Peugeot, dont les immatriculations sont restées stables l’an passé (- 0,2 %). “Sur un marché des VUL français qui a affiché une timide progression en 2011, nous avons réalisé un exercice très satisfaisant avec une progression homogène sur l’ensemble des segments. Nous avons notamment profité de la première année pleine des C3 et C4 Entreprise qui ont affiché une part de marché de 19,7 %, détaille Pierre Laromiguières, responsable VUL et relation carrossier Citroën France. Une gamme Entreprise qui s’est enrichie avec l’aménagement des versions DS, qui ont représenté un complément non négligeable. Notre offre de fourgonnettes Nemo, Berlingo et Berlingo First s’est également bien comportée avec une part de marché de 28,8 % sur ce segment. Enfin, nous avons maintenu notre part sur le segment du Jumpy. Nous avons eu plus de mal à suivre l’évolution du segment des fourgons, même si nous avons maintenu notre pénétration.” Les dérivés fiscaux ont représenté un total de 22 000 unités l’an passé, dont 17 000 en version usine et 5 000 en version carrossiers.
Chute de 10,9 % en février
Mais l’écart entre Peugeot et Citroën est tellement mince sur le marché français des véhicules utilitaires que les positions peuvent changer très rapidement. En deux mois, par exemple. En effet, en subissant un recul de 10,9 % en février et une baisse de 5,1 % sur deux mois, à 11 600 immatriculations, Citroën a perdu sa seconde place au profit de Peugeot.
“Ce début d’année est plus difficile, concède Pierre Laromiguières. Le mois de janvier a été correct en prises de commandes, mais février et début mars sont compliqués. Nous observons un certain attentisme de la part des entreprises et les dossiers de crédits sont plus difficiles à monter pour les professionnels. Nous assistons également à une escalade d’opérations promotionnelles que nous n’avons pas suivie sur le mois de février, en partie parce que nous avions déjà fait beaucoup d’opérations en fin d’année dernière.” Une guerre commerciale effrénée qui perdure depuis plus d’un an et qui porte plus particulièrement sur les véhicules Euro 4, dont la production a cessé depuis fin 2011 et qui seront commercialisés jusqu’à la fin d’année.
“La pression du résultat fait que tout le monde joue le jeu, et nous restons attentifs aux offres formulées par la concurrence. La plupart des marques se situent clairement à des niveaux de remises au-delà des 30 %. Nous observons également que les conditions de remises totales sont souvent dissociées de la taille du parc”, souligne le dirigeant. Hors préconisations de prix attractifs, le constructeur aux chevrons continuera d’animer tous les mois son offre de véhicules utilitaires via diverses actions commerciales dans le réseau (e-mailing, publicité, offre de financements…).
Un objectif de 75 000 VUL en 2012
En France, Citroën s’appuie sur des Business Centers qui répondent à trois niveaux de représentation et d’exigence. Une quarantaine de distributeurs, essentiellement implantés dans les grandes agglomérations, répondent à ce jour au niveau 3, qui affiche le degré de professionnalisme et d’expertise le plus élevé ; 104 points de vente répondent au niveau 2 et représentent un potentiel Entreprise notable sur des villes moyennes. Enfin, 142 concessionnaires se situent aujourd’hui au niveau 1. “Notre maillage est complet, mais peut encore bouger d’une année sur l’autre au gré de l’évolution du marché global des entreprises”, précise Pierre Laromiguières. Sur un marché que le dirigeant prévoit en légère baisse, autour de 420 000 unités, Citroën ambitionne évidemment de reconquérir sa deuxième place et d’atteindre un volume de 75 000 véhicules.
L’année 2012 ne sera pas particulièrement riche en nouveautés pour le constructeur, qui entrevoit cependant un potentiel de croissance sur le segment des véhicules transformés. “Nous avons une position convenable sur l’isotherme, mais nous devons améliorer notre performance sur la benne”, convient Pierre Laromiguières. Citroën réalise environ 7 000 transformations carrossiers sur une année, soit entre 10 et 15 % des ventes globales.
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