Carlos Ghosn s’explique sur l’affaire d’espionnage
Alors qu’on l’attendait pour connaître davantage d’éléments sur le fond, Carlos Ghosn n’a eu de cesse de répondre qu’il attendait « les conclusions soumises par la justice ». Dans un long entretien accordé au JDD, puis au JT de 20h de TF1, le Pdg de Renault a tenté d’apporter des précisions à l’affaire, dimanche 23 janvier, notamment sur la procédure interne qui a abouti au licenciement de trois de ses cadres.
Le gouvernement, par la voix d’Eric Besson, ministre de l’Industrie, reproche à Renault de n’avoir pas saisi la justice plus tôt, lorsque les suspicions sont apparues en interne, en août dernier. Carlos Ghosn s'est justifie ainsi : « Vous ne pouvez pas partir à l’extérieur si le comité de déontologie ne s’est pas réuni et n’a pas abouti à des conclusions. », avant d’assurer que « tous les éléments en [leur] possession sont aujourd’hui entre les mains de la justice ».
Interrogé sur la nature des données engagées dans ce supposé échange illégal d’informations, l’intéressé est resté très évasif. « Il pourrait s’agir d’informations sur notre modèle économique », confie-t-il au journal du week-end, mettant à l’écart des informations de toute autre nature. « Nous n’avons aucune preuve que la technologie elle-même ait été l’objet de cette démarche », confiait-il au micro de Claire Chazal.
Au départ, un courrier anonyme de dénonciation avait alerté les plus hautes sphères du groupe. Une enquête interne a été menée, avant un dépôt de plainte contre X, et le licenciement des personnes suspectées. Ces dernières ont contre-attaqué en portant plainte pour « dénonciation calomnieuse », clamant leur innocence. Toutes les hypothèses sont aujourd’hui probables, alors qu’on évoque aussi une tentative de déstabilisation du groupe, ne reposant sur aucun fait réel. La justice devrait se prononcer dans les mois à venir.
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