Camions : BMC veut faire sa place en France

Le salon lyonnais Solutrans qui s'est achevé le 22 novembre 2025 s’annonçait stratégique pour BMC. Déjà bien implantée au Moyen-Orient et dans plusieurs pays d’Europe du Sud, la marque veut désormais changer d’échelle sur le Vieux Continent, et notamment dans l'Hexagone.
Sur son stand, elle exposait un panorama de ses ambitions : le 417 (6 tonnes) destiné aux marchés régionaux, le Nexio conçu pour l’Amérique du Nord, et surtout le Pro L 1852, présenté en avant-première mondiale. Ce modèle doit porter sa conquête des grands marchés européens.
Avec le Pro L 1852, BMC s’attaque, en effet, au segment le plus disputé du transport routier. Le tracteur reçoit la motorisation la plus puissante jamais développée par la marque : un 12,9 l de 520 ch, associé à une chaîne cinématique reconnue sur le marché européen.
Cabine redessinée, aides à la conduite modernisées et positionnement qualitatif assumé : BMC vise les transporteurs à la recherche d’une alternative compétitive, misant sur un rapport prestations/prix agressif pour s’installer durablement.
BMC construit son un réseau en France
"Ce tracteur de nouvelle génération se distingue par son haut niveau de confort et son puissant moteur. Il est doté d’un moteur Cummins X13DT et d’une boîte de vitesses ZF 12 TX 2621". Damien Petit, dirigeant de Phenix International, l'importateur officiel du constructeur en France, ne tarit pas d'éloges sur le nouveau produit de BMC.
Pour gérer au mieux la commercialisation des véhicules de la marque, Phenix International travaille désormais sur un déploiement progressif de son réseau de distribution. Une première brique a déjà été posée dans les Drom-Com avec la nomination de la société FWI Trucks Services, dirigée par Vianney Simonnet. Mais la couverture du territoire métropolitain reste à bâtir.
"Notre ambition est d’être présents dans les principaux bassins de transport et dans les plus grandes villes. Pour cela, nous recherchons activement des partenaires distributeurs", précise Damien Petit. Le futur réseau devra assurer trois missions clés : la vente, bien sûr, mais aussi l’après-vente et la disponibilité des pièces, éléments décisifs pour crédibiliser un nouvel entrant face aux acteurs historiques.
Une stratégie continentale déjà en mouvement
L’initiative française s’inscrit dans un déploiement plus large. BMC revendique une progression régulière dans une zone qui s’étend aujourd’hui de la Macédoine aux Pays-Bas, de la Grèce à l’Espagne.
L’Espagne sert de tête de pont : la marque s’y est installée il y a sept ans et s’appuie désormais sur une quarantaine de sites de distribution. Un cas d’école que BMC et ses partenaires souhaitent reproduire ailleurs en Europe, malgré les contraintes réglementaires récentes. "Avec la norme GSR 2, les homologations ont pris plus de temps que prévu", reconnaît Damien Petit qui suit de près la mise en conformité des véhicules industriels pour les marchés européens.
Sans communiquer de grille tarifaire détaillée, l’importateur met en avant une approche financièrement accessible, couplée à des garanties destinées à rassurer les flottes. Les camions BMC sont garantis deux ans, avec extension possible jusqu’à cinq ans. Selon nos informations, le prix d’appel du Pro L 1852 pourrait se situer autour de 80 000 euros, un niveau pensé pour faciliter la prise de contact avec de nouveaux distributeurs et accélérer son entrée dans les parcs de transport.
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