BYD Seal U : encore perfectible
La marque BYD est arrivée sur le marché français il y a moins d’un an et elle dispose déjà, avec le lancement du Seal U, d’une gamme de six véhicules, allant du segment C au segment E.
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Quelques mois après la commercialisation de la berline Seal, rivale annoncée de la Tesla Model 3, le chinois propose donc le pendant du Tesla Model Y. Ces comparaisons ne sont pas juste un effet de style. En Chine, la concurrence entre les deux constructeurs fait rage, bien que le premier fournisse des batteries au second.
Segment D
Avec une longueur de 4,79 m, ce SUV se positionne dans le segment D. Avec la berline, il ne partage que le patronyme pour le marché européen, car en Chine, il s’appelle Song et repose sur la même plateforme que la berline Han et le gros SUV Tang.
À l’intérieur, BYD offre une ambiance assez sobre avec un grand écran de 15,6’’ (12,8’’ sur la finition Comfort) pivotant à 90°, une des particularités de la marque. En bas de l’écran, quelques commandes physiques permettent d’accéder rapidement à la climatisation. La finition est très réussie et le Seal U sait se montrer accueillant avec un bel espace pour les passagers arrière qui disposent d’un plancher plat et de dossiers inclinables.
Electrique ou hybride rechargeable
Dans un premier temps, le Seal U est disponible en version 100 % électrique. Son moteur de 218 ch qui offre un couple de 310 Nm est alimenté par une batterie LFP maison de 71,8 kWh ou de 87 kWh, soit une autonomie homologuée respective de 420 km et 500 km.
Une déclinaison hybride rechargeable sera disponible au cours de l’année. Ce sera la première fois que BYD commercialise en France une voiture non électrique. Appelée DMi, cette version sera dotée d’un 4 cylindres essence de 1.5 litre, tandis que la batterie affichera une capacité de 18 kWh, pour une autonomie prévue de 70 km en 100 % électrique.
En Chine, les critères d’achat des clients locaux sont assez éloignés de ceux des automobilistes européens. La technologie et le confort priment avant tout, tandis que le comportement passe au second plan. Et le Seal U ne contredit pas ces modes de consommation. Le SUV est très confortable, les suspensions, tout en souplesse, font admirablement leur travail.
Consommations en berne
Mais dès que la conduite devient un tant soit peu sportive, si tant est qu’elle puisse l’être avec un véhicule de 2,2 t, le Seal U montre vite ses limites. Il a tendance à prendre du roulis, les mouvements de caisse ne sont pas maîtrisés et la direction sans consistance ne donne pas envie d’aller plus loin.
Dès lors, son terrain de prédilection sera les voies rapides, ce qui est bien évidemment antinomique pour un véhicule électrique de ce gabarit. Car dans ces conditions, l’autonomie fond comme neige au soleil et nous serons loin des 20,5 kWh/100 km annoncés.
Pour le confort à bord, il ne sera d’ailleurs pas pertinent de dépasser les vitesses réglementaires, car les bruits d’air deviendront vite un peu trop présents.
Lors de la présentation, BYD n’a communiqué que sur les tarifs allemands, à savoir à partir de 41 990 euros. Mais il est fort probable que les prix français soient similaires. Ils pourraient être compris, selon la finition, entre 41 000 et 46 000 euros, sachant que le Tesla Model Y s’affiche dès 42 990 euros.
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