BYD Seal : tueuse de Tesla ?
En Chine, la guerre entre BYD et Tesla est totale. Et avec la Seal qui arrive sur le marché, elle pourrait bien s’exporter sur le Vieux Continent. Le constructeur chinois ne cache d’ailleurs absolument pas ses intentions : cette tueuse de Model 3 sera son porte‑étendard.
Et la guerre sera d’autant plus sans merci que beaucoup de caractéristiques les rapprochent. À commencer par le style, dicté en partie par l’efficience. La Seal annonce, en effet, un coefficient de traînée de 0,219, une excellente valeur qui est, par le plus grand des hasards, la même que celle de la Model 3 ! Longue de 4,80 m, la berline chinoise dépasse de 8 cm l’américaine. Et cette liste de points communs est loin d’être exhaustive.
Une personnalité propre
Mais ce serait une erreur de la voir comme une simple copie. Bien au contraire. La voiture dispose, en effet, de ses propres attributs. À commencer par un soin apporté à l’intérieur. Très satisfaisante, la qualité de finition s’inscrit dans son segment. La planche de bord dispose d’un grand écran central de 15,6’’, pivotant, l’une des particularités de la marque. L’interface reste encore discutable, mais quelques commandes physiques permettent néanmoins d’activer la ventilation sans devoir passer par l’écran.
La Seal dispose d’une batterie à lames LFP, une technologie développée par le constructeur chinois qui permet d’avoir une batterie plus plate, intégrée dans le châssis. D’une capacité de 82,5 kWh, elle alimente, selon les versions, un ou deux moteurs synchrones à aimants permanents.
Deux moteurs au choix
Situé sur les roues avant, le premier dispense 230 kW (312 ch) et un couple de 360 Nm. La seconde proposition intègre un deuxième moteur à l’arrière, ce qui assure une puissance totale de 390 kW (530 ch) et un couple de 670 Nm. Des valeurs qui affolent les chronomètres avec un 0 à 100 km/h atteint respectivement en 5,6 et 3,8 s, mais la vitesse maximale reste limitée à 180 km/h.
Quelle que soit la version retenue, la Seal fait donc sensation à l’accélération, mais n’oublions pas que nous sommes à bord d’une électrique et si l’on veut aller loin, mieux vaut ménager sa monture. S’il nous a été impossible d’enregistrer une consommation moyenne sur l’ordinateur de bord, qui ne donne pas cette information, BYD annonce 16,6 kWh et 18,2 kWh selon la motorisation, ce qui se traduit par une autonomie respective de 570 et 520 km.
Des valeurs très honorables qui nous paraissent réalisables après cette première prise en main. BYD promet un temps de recharge de 10 à 80 % en 37 min grâce à une puissance de charge maximale de 150 kW.
À partir de 46 990 euros
Le constructeur ne communique pas sur ses ambitions. Mais lors de la présentation, nous avons pu discuter avec l’un des six distributeurs français de la marque qui se montre très confiant sur le potentiel commercial du véhicule. D’autant plus que sa gamme est très lisible et sa politique tarifaire très attractive.
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La version Design (230 kW) est facturée 46 990 euros, ce qui lui permet de profiter du bonus de 5 000 euros, tandis que l’Excellence‑AWD (390 kW) est commercialisée à 49 990 euros. C’est, certes, aujourd’hui un peu plus cher que son grand rival américain, qui ne cesse de jouer avec les prix, mais cela reste extrêmement compétitif par rapport à des modèles du segment inférieur.
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