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Constructeurs

BYD Dolphin : en attendant la version 2.0

Publié le 27 juillet 2023

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
BYD frappe fort en lançant la Dolphin, une berline du segment C, au cœur du marché des électriques, avec une stratégie tarifaire défiant toute concurrence. Seulement, le prix ne fait pas tout et les prestations dynamiques de la voiture sont bien en deçà de la concurrence.
La BYD Dolphin est une berline du segment C dont les prix s’échelonnent de 28 990 à 35 990 euros. ©BYD
La BYD Dolphin est une berline du segment C dont les prix s’échelonnent de 28 990 à 35 990 euros. ©BYD

Et de quatre ! Après son lancement officiel en France en juin 2023, le chinois BYD présente un quatrième modèle d’une gamme qui en comptera cinq d’ici la fin de l’année. Après la Tang, un SUV de 7 places, la Han, une berline du segment E et l’Atto 3, un SUV du segment C, le premier fabricant au monde de batteries s’apprête à mettre sur le marché européen la Dolphin, en attendant la Seal, une berline du segment D, prévue à la fin de l'année.

 

Longue de 4,29 m, cette berline à hayon du segment C se présente comme la rivale directe de sa compatriote, la MG4, mais également des Renault Megane E-Tech et Volkswagen ID.3 ou de la plus anecdotique Citroën ë-C4.

 

Deux capacités de batteries

 

La Dolphin sera disponible avec deux capacités de batterie LFP développée par le constructeur et trois puissances moteurs. La première de 44,9 kWh est couplé avec un moteur de 70 kW (95 ch). Appelée Boost, cette version d’entrée de gamme affiche une autonomie de seulement 310 km.

 

Dotée de la même batterie, mais avec un moteur de 130 kW (176 ch), l’Active gagne 30 km de plus, tandis que celle de notre modèle d’essai (Comfort/Design) affichait une capacité de 60,4 kWh et un moteur de 150 kW (204 ch), une puissance identique à celle de la MG4. Dans cette configuration, qui sera la première mise sur le marché, le constructeur annonce 427 km, ce qui la place dans la moyenne de la concurrence citée.

 

Un intérieur original

 

Comme l’Atto 3, l’intérieur de la Dolphin s’avère assez original avec son grand écran central de 12,8 pouces qui pivote sur lui-même et un choix de couleurs surprenant, incluant par exemple un violet pastel. La dalle se montre assez réactive, mais l’ergonomie mérite encore un peu de travail, d’autant plus, que comme chez Tesla, toutes les fonctions se pilotent par cet écran.

 

L'intérieur est original avec ce grand écran pivotable. ©morganmathurin

 

La qualité du mobilier se révèle moyenne avec des plastiques assez durs qui se rayent facilement. À l’arrière, grâce à l’absence de tunnel central, l’habitabilité se révèle très correcte. Ce n’est pas le cas pour le coffre, qui avec un volume de 345 litres, reste moins logeable que la concurrence.

 

Comme toute voiture électrique, la puissance des 204 ch est vraiment au rendez-vous. Le constructeur est fier d’annoncer un 0 à 100 km/h en sept secondes, une valeur pas vraiment utile au quotidien, mais qui offre de belles accélérations et qui rassure en cas de dépassement un peu limite.

 

Un comportement indolent

 

Néanmoins, le développement de la Dolphin ne semble pas avoir pris en compte les habitudes de conduite des Européens, malgré les dires de la marque. Avec une direction beaucoup trop assistée, une suspension indolente et un comportement peu rigoureux, difficile de trouver de quelconques qualités à la voiture sur ce chapitre. Et la monte de série de pneumatiques chinois Linglong n’arrange en rien la tenue de route de la voiture. Sur sol sec, les pneus hurlent au moindre rond-point et on imagine ce qu’ils peuvent donner sous la pluie.

 

Autre point négatif : les aides à la conduite. Elles sont beaucoup trop intrusives, notamment celle concernant l’assistance d’aide au maintien dans la file, qui, trop sensible, remet brutalement la voiture dans ce que le système a décidé d’être le droit chemin.

 

Des aides à la conduite trop intrusives

 

Certes, cette fonction peut se désactiver, mais un mode urgence, non déconnectable, reprend le contrôle dès que les algorithmes l’ont décidé. On regrette également une insonorisation très moyenne, un comble pour une voiture électrique.

 

Enfin, plus anecdotiques, mais d'importance tout de même. Le système multimédia a beaucoup de mal à capter les ondes FM si bien qu’il est très difficile d’écouter une station sur un long parcours.

 

Le constructeur chinois propose une palette de couleurs de carrosserie originales. ©morganmathurin

 

Autant de défauts qui font de la Dolphin, une voiture très en deçà des prestations globales de la concurrence. Mais ces critiques ne devraient pas durer trop longtemps, les constructeurs chinois ayant l’habitude de modifier très rapidement les défauts relevés. Cela avait notamment été le cas pour MG qui avait fortement modifié sa MG4 après sa présentation à la presse.

 

A lire aussi : BYD dévoile ses partenaires français

 

Car une fois adaptée pour le marché européen, la Dolphin pourrait inquiéter la concurrence. Disponible d’ici la fin de l’année, la gamme commence à seulement 28 990 € et finit à 35 990 €, avec une très belle dotation. En valeur faciale, c’est près de 8 000 euros moins cher qu’une Megane E-Tech EV60 à niveau d’équipements comparable.

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